Elie Kamano après sa libération : « je reviendrai à N’Zérékoré pour faire un grand spectacle »

Peu après sa remise en liberté au tribunal de N’Zérékoré, l’artiste et homme politique, Elie Kamano, a rencontré ses partisans dans la ville. Il a remercié tous ceux qui se sont mobilisés pour lui apporter leur soutien pendant son procès et promis de revenir faire « un grand spectacle » dans la capitale de la Guinée forestière, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

A sa sortie du tribunal de première instance de N’Zérékoré, le reggae man qui s’est lancé récemment dans la politique, s’est offert un bain de foule. Il a été acclamé par une foule de ses partisans, rassemblés aux alentours de la juridiction. Elie Kamano s’est rendu directement au domicile du doyen des sages de l’ethnie Kissi, dont il est lui-même issu, à N’Zérékoré. C’est là qu’il s’est adressé à ses partisans qui l’ont accompagné du tribunal jusque-là. Il les a remerciés pour le soutien qu’ils lui ont apporté, lui et les autres prévenus, pendant leur procès.

« Aujourd’hui, je suis très heureux d’être aux côtés de mes amis, mes frères, ma famille de N’Zérékoré, en compagnie de notre représentant ici qui n’est rien d’autre que le vice coordinateur du FNDC, M. Cécé Théa, qui n’a ménagé aucun effort pour nous soutenir. Et vous aussi, vous vous êtes battus, chaque fois qu’on a dit qu’il y a audience, vous êtes venus massivement au tribunal pour nous soutenir.

Ils ont dit que si on restait à Guéckédou, on aurait les moyens de
payer des enfants qui allaient venir manifester devant le tribunal et nous acclamer. C’est pourquoi ils ont délocalisé notre jugement. Mais à N’Zérékoré, vous étiez encore plus motivés que ceux de Guéckédou. Ça veut dire qu’on peut tuer le révolutionnaire mais on ne peut pas tuer la révolution. Ça veut dire encore qu’on peut tuer les hommes de grandes idées, mais on ne peut pas tuer les idées », a déclaré l’artiste.

Elie Kamano a regretté cependant, la condamnation d’Emanuel Tonguino, vice-président du cadre de concertation de Guéckédou, condamné à un an de prison et au payement d’une amende d’un million de francs. Il promet de revenir prochainement à N’Zérékoré pour faire un concert de soutien à ce dernier. « On était 23 personnes. Aujourd’hui, les 22 ont recouvré leur liberté, mais il y a
un qui est encore en prison. Ne vous en faites pas, je reviendrai à N’Zérékoré pour faire un grand spectacle », a dit l’opposant au projet de nouvelle Constitution du président Alpha Condé.

A rappeler qu’Elie Kamano a été arrêté en compagnie de 22 autres personnes, suite à des incidents ayant émaillé la fête de la Makona, organisée à l’occasion de chaque nouvel an à Guéckédou, ville dont il est originaire. Ils ont été transférés au tribunal de N’Zérékoré, où ils ont été jugés pour participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail d’au moins 20 jours, violences, voies de faits, destruction, injures publiques et complicité.

A l’issue du procès, un seul parmi eux (Emanuel Tonguino, vice-président du cadre de concertation de Guéckédou) est resté en détention. Il a été condamné à un an d’emprisonnement et au payement d’une amende d’un million. Elie Kamano a écopé de 6 mois de prison assortis de sursis et 6 autres ont été condamnés à 3 mois de prison assortis de sursis. Le reste des membres du groupe ont été purement et simplement relaxés pour délit non constitué.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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