Pita : les locaux de la police et de la gendarmerie incendiés, des armes emportées

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, les manifestations contre le 3ème mandat ne faiblissent pas dans la préfecture de Pita où des manifestants ont incendié le commissariat central, saccagé la gendarmerie avant d’emporter des armes, du riz et des ordinateurs.

L’information de parvenir à la rédaction de Guineematin.com avec des sources concordantes. Les manifestants ont réussi à déloger les agents de sécurité avant de mettre le feu sur le commissariat central de police et saccagé les locaux de compagnie territoriale de la Gendarmerie de Pita.

« Ils sont allé s’attaqué à la police et la gendarmerie. Ils ont pris des armes, des sacs de riz, des ordinateurs, etc. Au moment où je quittais, les flammes avaient eu raison du commissariat central. La fumée était aussi remarquable du côté de la gendarmerie. Tous les véhicules qui étaient stationnés devant les deux bâtiments de la sécurité ont été incendiés. Même les motos qui y étaient suite à des accidents de la circulation ont été calcinées par les manifestants » indique un habitant de la commune urbaine que nous venons de contacter par téléphone.

Il semble que les policiers qui avaient tenté de résister ont fini par prendre la poudre d’escampette.

« Lorsque les manifestants ont pris le dessus. Les policiers sont allés se réfugier à la prison civile. Nous sommes très préoccupés de la situation, parce que les gens sont repartis avec des armes, que j’ai vu de mes propres yeux » ajoute notre source.

Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, le préfet de Pita, Khalidou Keïta indiquait au téléphone de Guineematin.com n’avoir pas eu tous les éléments d’appréciation pour confirmer ou infirmer le cas de vol d’armes. Mais, il précise que le commissariat de police était visé par les manifestants depuis hier, lundi 13 janvier 2020.

Comme on le sait, à seulement quelques mois de la fin de son deuxième et dernier mandat, le président Alpha Condé tient coûte que coûte à changer la Constitution qui lui a permis d’être chef d’Etat en 2010. Ce qui lui permettrait de continuer à rester à la présidence de la République. Opposés à ce projet, plusieurs leaders politiques et de la société civile, réunis au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), appellent les Guinéens à des manifestations illimitées pour contraindre le chef de l’Etat à renoncer à ce projet et à organiser des élections libres et transparentes à la fin de son mandat comme l’exige la Constitution guinéenne. Et, ce mardi est donc la deuxième journée de ces manifestations intitulées « résistance continue » par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Contacts : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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