Le proviseur du lycée Bonfi se défend : « je n’ai pas frappé, ni déshabillé un enseignant »

Alhassane Bérété, proviseur du lycée Bonfi

Comme annoncé précédemment, le procès des 11 membres du syndicat des enseignants, SLECG, arrêtés il y a quelques jours à Conakry, s’est ouvert ce jeudi, 16 janvier 2020, au tribunal de première instance de Mafanco. Les débats ont été marqués notamment par la comparution du proviseur du lycée Bonfi, Alhassane Bérété, accusé d’avoir déshabillé un enseignant dans son école.

C’est cet acte qui serait d’ailleurs à l’origine de l’interpellation des autres syndicalistes qui comparaissent dans cette affaire. Le responsable éducatif, qui est aussi le plaignant dans ce dossier, a nié catégoriquement avoir déshabillé l’enseignant, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui est sur place.

« Le samedi, 11 janvier 2020, j’étais assis dans la cour de l’école. A 10 h 30, les élèves sont venus me dire qu’ils ont vu un professeur qui est en train d’inciter certains élèves à la révolte. J’ai fait appel à Thierno Amadou Baldé, je lui ai dit tu as cours ici ? Il a dit non. Je lui ai dit tu es là pourquoi ? Il m’a dit qu’il est venu demander la permission parce que sa mère est malade. Je lui ai dit d’aller dans mon bureau, il ne voulait pas dans un premier temps. Finalement, on est partis dans mon bureau.

J’étais seul avec lui. Je lui ai demandé pourquoi tu es là pour inciter les élèves à la révolte ? Il m’a dit qu’il est venu pour demander une permission. Le temps pour moi d’appeler le principal, il a pensé que j’appelais la police, il s’est jeté donc sur moi. C’est après cela que j’ai appelé la police pour venir le chercher. Mais, je ne l’ai pas frappé, ni déshabillé », a expliqué le proviseur du lycée Bonfi.

Poursuivant, monsieur Bétété est revenu aussi sur les circonstances de l’arrestation des 8 autres membres du SLECG, interpellés le même jour dans son école. « Vers 16 heures, alors que j’étais au bureau en train d’appeler les enseignants qui devaient donner cours le lendemain, j’ai vu un groupe d’enseignants du SLECG. Ils étaient plus de 50 personnes. Un groupe est entré dans mon bureau en me demandant pourquoi j’ai déshabillé un syndicaliste. Je leur ai dit que c’est seulement le directeur communal de l’éducation de Matam qui peut me poser une telle question.

Ils ont dit que c’est moi qui avais empêché la grève lorsque j’étais à Sangoyah et que c’est pour la même raison que j’ai été muté au lycée Bonfi. Ils m’ont menacé de mort et les injures grossières pleuvaient sur moi. C’est le soir que j’ai appris, à travers les médias, que le proviseur du lycée Bonfi a déshabillé un enseignant. Je n’étais vraiment pas à l’aise. Je vais porter également plainte contre le site qui a diffusé cette fausse information », a-t-il annoncé.

A rappeler que parmi les 11 membres du SLECG qui sont jugés dans cette affaire, 9 sont poursuivis pour menaces, injures, et coups et blessures volontaires. Les 2 autres sont poursuivis pour incitation à la violence.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

Facebook Comments Box