Tirs sur les civils, incendie d’un marché, abus… La police prise en flagrant délit !

Jamais la police guinéenne n’avait humilié notre pays comme ces derniers jours. Et, c’est le ministre de la Sécurité et de la protection civile qui aura cherché ce qui a pu prouver à l’opinion internationale les exactions des agents de la police sur les populations civiles. Acculé sur les pratiques devenues monnaie courante ces derniers temps en Guinée, Damantang Albert Camara a lancé un défi aux victimes, leur demandant des preuves par les images et vidéos, tout en faisant croire que sans cela, les accusations ne seraient pas fondées. Alors, ils ont osé prendre le risque !

Il est de notoriété publique qu’on se met en danger en essayant de filmer un criminel en flagrant délit de commission de sa forfaiture ! Pourtant, tirer à balle réelle sur des populations civiles, mettre le feu sur un marché et toutes les autres formes d’exactions commises sur les pauvres citoyens dont le tort n’a été que d’habiter une zone ou tout au plus de répondre à l’appel de ceux qui s’opposent à un changement de la constitution de leur pays ont été filmés et publiés. Relayées sur les réseaux sociaux, ces images et vidéos ont pu intéresser de nombreux observateurs dont des journalistes.

Dans la rédaction de France 24, c’est l’émission « Les Observateurs » qui a pu faire examiner les douilles ramassées près de la clinique Dogomet (Cosa). Ce qui permet de savoir que les Guinéens qui sont tués dans les manifestations le sont notamment par « des munitions de calibre 7,62 x 39 mm, destinées à des fusils d’assaut type Kalachnikov AK-47 ou AKM. La douille de cartouche portant le code « 539 » vient de l’arsenal de Tula en URSS et a été produite en 1978 ». On précise d’ailleurs que « ça ne fait aucun doute que les tirs ont été faits avec des munitions de guerre. Ce calibre n’est en aucun cas destiné au maintien de l’ordre ! »…

Mais, cela n’a malheureusement pu décrocher qu’une note circulaire dans laquelle Ansoumane Bafoé Camara ne précise pas si elle a été motivée par les preuves de cette découverte d’usage des armes de guerre sur les populations civiles, est-ce que c’est à cause de la vidéo des policiers qui allumaient le feu sur le marché Koloma ? Est-ce que c’est celle du vieux Elhadj Abdourahmane Diallo qu’on rouait de coups à Kobaya ou bien d’autres vidéos parmi les nombreuses qui circulent sur les réseaux sociaux depuis le lundi 13 janvier 2020 impliquant les agents de la police nationale ?

En attendant, Guineematin.com vous propose la note circulaire du Directeur Général de la police :

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