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Grève du SLECG : notre constat au collège Saifoulaye et au lycée Sékou Touré (Matoto)

Alors que des membres du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sont à la barre du tribunal de Mafanco, la grève déclenchée depuis le 09 janvier dernier par la structure se poursuit. Dans certaines écoles publiques de la commune de Matoto, le mot d’ordre est relativement suivi hier, vendredi 17 janvier 2020, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La grève déclenchée par le SLECG, pour protester contre la manière dont l’assainissement du fichier des enseignants a été effectué, se poursuit à travers le pays, même si l’appel n’est que partiellement suivi selon les endroits. Les enseignants ne demandent pourtant qu’une augmentation de leur traitement salarial, face à un gouvernement qui continue de faire la sourde oreille. L’avenir des élèves se trouvent pour le moins hypothéqué.

Fodé Morlaye Soumah, principal du collège Saifoulaye Diallo

Au collège Saifoulaye Diallo de Gbessia, dans la commune de Matoto, la grève est relativement suivie, tant chez les élèves que chez les enseignants, eu égard au nombre de présents. Selon Fodé Morlaye Soumah, le principal dudit collège, onze (11) enseignants ont répondu présent ce vendredi sur les dix huit (18) programmés. « Par exemple, ce vendredi 17 janvier 2020, sur les 18 enseignants programmés, 11 ont répondu présent. Ensuite, sur 1300 élèves programmés, il n’y a que 475 qui sont venus au collège Saifoulaye Diallo ».

Par ailleurs, Fodé Morlaye Soumah s’en prend au SLECG qui a appelé à cette grève « inopportune », soutient-il. « La grève lancée par Aboubacar Soumah est inopportune et elle n’a pas sa raison d’être dans la mesure où ce n’est pas normal qu’après trois mois de cours intenses qu’on vienne nous obliger d’entamer une grève sans motif valable, parce qu’il est impossible que le gouvernement s’engage à payer 8 millions de francs guinéens à 42 000 enseignants. C’est impensable, cette folie d’Aboubacar Soumah », a martelé le principal.

Sidiki Keïta, proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré

Le constat est plus reluisant au lycée Ahmed Sékou Touré, ex lycée Aviation, dans la commune de Matoto, où la grève n’est que peu suivie, si l’on en croit le proviseur. Selon Sidiki Keïta, il n’y a que deux (2) enseignants qui ne sont pas venus ce vendredi, sur les vingt un (21) programmés. « Comme vous le constatez, dans mon établissement, les salles de classes sont remplies d’élèves et les professeurs viennent en majorité dispenser les cours comme d’habitude. Aujourd’hui vendredi, par exemple, sur 21 enseignants programmés, 19 sont présents. Pour les élèves, sur 1912 attendus, quelques 1617 ont répondu présent. Donc, cette fameuse grève déclenchée par Aboubacar Soumah n’a aucun impacte négatif au sein de mon établissement parce que les cours se dispensent normalement », a-t-il laissé entendre.

A la question de savoir quelle est la stratégie à adopter pour sortir de cette impasse, Sidiki Keita pense que le dialogue est infaillible. « Lorsque j’ai appris qu’Aboubacar Soumah et son entourage devaient lancer cette grève, je vous assure que je n’ai pas pu fermer l’œil pendant la nuit, parce que tout de suite, j’ai eu pitié de ces élèves qui vont être privés de leur droit, qui est celui de bénéficier des cours. Je demande à Aboubacar Soumah et à ses compagnons de privilégier d’abord le dialogue au lieu de tenir un bras de fer inutile avec l’Etat qui reste et demeure le garant du peuple de Guinée. Donc, je les exhorte de revenir à de meilleurs sentiments. Je pense franchement que c’est ça la solution inconstatable pour une sortie de crise », a dit le proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré.

Léon Kolié pour Guineematin.com

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