Kankan : un incendie ravage deux ateliers de menuiserie au quartier Météo

Un incendie a consumé deux ateliers de menuiserie dans la nuit du jeudi au vendredi 17 janvier 2020 au quartier Météo, dans la commune urbaine de Kankan. Le drame, dont l’origine est pour le moment inconnue, a causé d’énormes dégâts estimés à plus de 100 millions de francs guinéens, a appris sur place Guineematin.com à travers son correspondant préfectoral.

Ces derniers temps, l’on assiste à une série noire d’incendies dans la ville de Kankan. Le dernier en date a calciné deux ateliers de menuiserie au quartier Météo, à quelques pas du lycée Moryfindjan. Les flammes ont consumé des moteurs, des outils de travail, des armoires, des portes, des fenêtres, des lits et autres.

Elhadj Moussa Condé, chef du quartier Météo et un des responsables d’atelier

Selon Elhadj Moussa Condé, chef du quartier Météo et un des responsables d’atelier, c’est à 23h que l’incendie s’est déclenché, entraînant des pertes énormes. « Le premier atelier a pris feu à 23h. Les jeunes et les femmes sont sortis pour essayer d’éteindre le feu, en vain. Donc pour l’instant, jusqu’au moment où je vous parle, on ne connait pas l’origine du feu. Vous-même vous voyez, tous les matériels ont été réduits en cendre. Il y a deux moteurs, des toupies, sans compter les portes, les armoires, fenêtres et lits qui étaient déjà sur le marché. En termes d’argent, c’est un peu plus de 100 millions de francs guinéens, parce que ce sont deux ateliers qui ont été incendiés », a-t-il laissé entendre.

Curieusement, ces deux ateliers se trouvent à quelques mètres du siège des sapeurs pompiers. Malgré les nombreux appels, les soldats du feu ne sont jamais intervenus, apprend-t-on. Ce qui a provoqué la colère des jeunes apprentis menuisiers qui sont allés s’en prendre aux agents de la protection civile. « Vous savez, moi je suis venu en retard, mais les jeunes m’ont dit qu’ils ont appelé les sapeurs pompiers qui sont tout près de nous ici, mais qu’ils ont dit que leur unique véhicule est en panne, cela a beaucoup joué sur nous. Après avoir fini d’éteindre le feu, les jeunes se sont rués vers la protection civile. Quand j’ai été informé, je leur ai demandé de retourner. Ça n’a pas été facile, c’était dans les environs de 23h », a expliqué Elhadj Moussa Condé.

Commandant Adama Condé, chef de l’unité de protection civile

Interrogé par notre reporter, le Commandant Adama Condé, chef de l’unité de protection civile, a reconnu avoir reçu l’appel à 23h, mais assure que c’est à cause d’une panne sur l’unique camion que son unité n’est pas intervenue. « C’est tout à fait vrai. Nous avons reçu une alerte la nuit. Nous avons dit à la première équipe qui est venue qu’on est désolé, que notre véhicule est en panne. Ils se sont retournés. Un deuxième groupe est venu, il s’est retourné aussi. Mais, ça nous fait mal au cœur d’être là pour un boulot et de ne pas être capable de le faire. Mais à 1h, j’ai reçu des appels que le service est attaqué, vous avez vu des cailloux dehors. Ainsi, j’ai appelé la gendarmerie et la police. Ceux-ci sont venus nous porter assistance ».

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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