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Le SLECG ne décolère pas : « nous allons demander le départ du proviseur de Bonfi »

Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG

La grève lancée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) le 09 janvier dernier est loin de trouver son épilogue. Devant les poursuites judiciaires engagées contre certains enseignants, les responsables du SLECG invitent leurs membres à resserrer les rangs et à ne pas reculer d’un iota. Cet appel a été lancé par Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, à l’occasion de l’assemblée générale tenue ce samedi, 18 janvier 2020, à Donka a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’occasion de cette rencontre, qui a connu la présence de plusieurs enseignants, Aboubacar Soumah a invité ses pairs à poursuivre la grève jusqu’à nouvel ordre. « Je vous invite à continuer à respecter le mot d’ordre de grève. Nos camarades sont enfermés à cause de nous. Parmi eux, il y a une femme, Fatoumata Batouly. Aujourd’hui, ils sont privés de leurs mouvements. Ils sont privés de tout à cause de nous. Donc, n’acceptons jamais d’aller en classe quelque soit les intimidations, car notre avenir en dépend. Prenons nos responsabilités, prenons notre destin en main, n’ayons pas peur, ce pays appartient à tous les guinéens. Nous n’avons pas de gendarmerie, nous n’avons pas de police, nous n’avons pas de militaires, nous n’avons que la craie et notre matière grise. Ce que nous pouvons faire, c’est de rester à la maison » a lancé le secrétaire général du SLECG.

Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG

Par ailleurs, Aboubacar Soumah a fait savoir qu’ils attendent une proposition concrète du gouvernement avant de lever le mot d’ordre de grève. « Nous avons demandé 8 millions GNF. Alors, qu’on nous fasse une proposition sur les 8 millions. Sans cela, on ne doit pas aller en classe. Nous restons droits dans nos bottes. Continuons à observer notre mot d’ordre de grève. Ils vont nous jeter des miettes sur la figure à la fin de ce mois, ils vont faire un semblant, ils vont dire, bon venez, on va faire ceci, on va faire cela, et le mois prochain on va faire une augmentation. Refusons cela. On a demandé 8 millions, qu’on nous fasse une proposition ».

Pour ce qui du proviseur du lycée de Bonfi, accusé d’avoir déshabillé un enseignant devant les élèves, Aboubacar Soumah a laissé entendre que les enseignants vont demander son départ. « L’enseignant qui est ainsi déshabillé, c’est tout les enseignants qui sont déshabillés. Et nous allons demander le départ du proviseur Alassane Bérété. Nous ne signerons pas le protocole tant qu’il est proviseur. On va exiger à ce qu’il soit démis de ses fonctions », a insisté monsieur Soumah.

Accusé d’avoir des accointances avec les politiciens de l’opposition, Aboubacar rejette en bloc. «Nous ne faisons pas de la politique. Nous ne sommes contre aucun politicien. Nous sommes contre la politique qui ne veut pas nous faire avancer. Nous sommes contre la politique qui veut nous maintenir dans cette précarité. Nous sommes contre la politique qui divise les syndicalistes, la politique qui fait arrêter les syndicalistes en pleine journée sans preuve, la politique qui est en train de semer l’injustice ».

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 620 589 527/654 416 922

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