A peine entamée, l’opération d’affichage des listes électorales se heurte à des problèmes sur le terrain. Alors que l’affichage tarde à se faire dans certaines localités, les listes affichées ont été la cible d’une attaque à N’Zérékoré. Dans la nuit du vendredi à ce samedi, 18 janvier 2020, des personnes non identifiées ont déchiré les listes électorales du quartier Gbangana, dans la commune urbaine, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.
C’est ce samedi matin que la Commission Électorale Préfectorale Indépendante (CEPI) a appris cet incendie, qui est intervenu quelques heures seulement après l’affichage des listes électorales dans la ville. Luopou Françoise Lamah, la présidente de la CEPI de N’zérékoré, joint au téléphone, dénonce un acte de « gens de mauvaise foi » et assure que cela ne peut pas empêcher la tenue des élections législatives, prévues pour se tenir le 16 février 2020.
« Ceux qui ont déchiré les listes électorales affichées sont des gens de mauvaise foi. Mais, nous ça ne nous surprend pas. On s’attendait à ça. Nous avons déjà informé les autorités de la ville et la CENI. L’importance de cette activité, c’est de permettre aux électeurs inscrits de vérifier si leurs informations sont correctes, et corriger les anomalies s’il y en a. Ça veut dire que les cartes d’électeurs vont venir avec ces anomalies, s’il y en a bien sûr. Mais, cela ne peut pas empêcher le vote », a-t-elle laissé entendre.
A rappeler que les principaux partis d’opposition du pays, qui se sont retirés du processus électoral, assurent qu’ils vont empêcher la tenue des élections législatives le 16 février 2020. Ils réclament le report de la date du scrutin et la réunion d’un certain nombre de critères permettant d’aller à des élections inclusives et équitables. Ces critères sont : un fichier électoral sincère, un président de la CENI indépendant et l’achèvement du processus des élections locales de février 2018.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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