Le préfet de N’Zérékoré jure : « tous les membres du FNDC vont quitter la ville si… »

A la veille du début de l’acte 3 de la « résistance citoyenne active et permanente » lancée par le FNDC en Guinée, le préfet de N’Zérékoré a organisé un meeting d’information et de sensibilisation hier, lundi 27 janvier 2020, dans la ville. La rencontre, qui a eu lieu à la maison des jeunes de la ville, a regroupé des cadres de la préfecture et de la commune, des responsables du secteur éducatif local, les chefs de quartiers de la commune urbaine et des responsables religieux. Elle a porté essentiellement sur les manifestations du FNDC contre un éventuel troisième mandat pour le président Alpha Condé, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

Si la semaine dernière des émeutes avaient éclaté dans certains quartiers de la ville de N’Zérékoré, le préfet Elhadj Sory Sanoh ne veut pas que cette même situation se répète cette fois. C’est pourquoi, il a menacé d’arrêter tous les membres de l’antenne locale du FNDC, au cas où des manifestations seraient enregistrées ce mardi 28 et demain mercredi, 29 janvier 2020, dans la capitale de la Guinée forestière.

« Je dis à qui veut l’attendre, si demain (mardi, 28 janvier 2020, ndlr) il y a une goutte d’huile de vidange sur le goudron, il y a une étincelle de feu sur un bâtiment public à N’Zérékoré, je le jure, tous les membres du FNDC qui sont à N’Zérékoré, ils vont quitter la ville. Sinon je les mettrai tous aux arrêts, au nom de Dieu (…) Allez dire au coordinateur du FNDC, Job Lucas Kpoghomou, et l’ancien maire de N’Zérékoré, Cécé Gbouo-cé Loua, que le préfet a dit que si demain une étincelle de feu est sentie dans une partie de la ville, eux et moi nous allons parcourir toute la Guinée », a martelé Elhadj Sory Sanoh.

« Ils n’ont qu’à aller sur les réseaux sociaux pour dire que le préfet a dit comme ça, je l’assume. Ils n’ont qu’à écrire ce qu’ils veulent, moi je l’assume. On verra si c’est une menace ou si c’est une réalité », a ajouté le préfet de N’Zérékoré, dans un ton de fermeté.

Les membres du FNDC ne sont pas les seuls dans le viseur de l’autorité préfectorale. Elhadj Sory Sanoh a laissé entendre que si une manifestation est enregistrée dans une localité, le chef de quartier sera aussi révoqué de ses fonctions.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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