Mamou : le fédéral de l’UFDG invite « à s’abstenir de récupérer les cartes d’électeurs »

Les opérations de distribution des cartes d’électeurs en prélude aux législatives couplées au référendum constitutionnel du 1er mars ont démarré dans la commune urbaine de Mamou, hier, mercredi 12 février 2020. Les lieux choisis pour cette distribution sont quadrillés par les forces de l’ordre où on redoute un sabotage des opérations. Le fédéral de l’UFDG, principal parti de l’opposition, invite les militants à s’abstenir de prendre les cartes, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

La Guinée s’achemine vers les contestées élections législatives couplées au référendum tout aussi décrié du 1er mars 2020. L’opposition boycotte ces élections et menace d’empêcher leur tenue. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a entamé la distribution des cartes d’électeurs à travers le pays.

Boubacar Siddy Diallo

Dans certains quartiers de Mamou, comme Almamya Mosquée 1 et 2, Kimbely, Loppé et Abattoir, les citoyens viennent récupérer leurs cartes. Rencontré sur le terrain, Boubacar Sidy Diallo invite les citoyens à venir récupérer leurs cartes même s’ils ne vont pas voter. « Personnellement, j’ai récupéré ma carte d’électeur et sans difficulté. Mon constat est que beaucoup de citoyens ne sont pas venus avec leurs identifiants. Je demande aux citoyens de venir récupérer leurs cartes. La carte d’électeur n’est pas seulement faite pour voter, elle peut servir pour d’autres dossiers ».

Mamadou Mâdjou Diallo

Le bureau fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Mamou, par la voix du secrétaire fédéral, Mamadou Mâdjou Diallo, invite à bouder la distribution et dénonce l’implication des administrateurs territoriaux dans le processus. « Nous demandons à tous nos responsables, militantes, militants et sympathisants du parti de s’abstenir de récupérer leurs cartes et de ne pas participer à la distribution de ces cartes. Par ailleurs nous sommes choqués et désolés de constater que la gestion de ce processus électoral ne se fait plus par les démembrements de la CENI qui sont les CEPI (Commission Électorale Préfectorale Indépendante), les CECI (Commission Électorale Communale Indépendante), et les CESPI (Commission Sous-préfectorale Indépendante), mais plutôt par l’administration qui est censée être impartiale et neutre », a-t-il laissé entendre.

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél. : 625698919

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