Lola : une manifestation d’élèves fait un mort et un blessé grave

De violents affrontements ont eu lieu ce lundi, 17 février 2020, entre des élèves manifestants et des agents des forces de l’ordre. Ils ont coûté la vie à un élève et fait plusieurs autres blessés, a appris Guineematin.com à travers son correspondant basé à N’Zérékoré.

Malgré sa banalisation par les autorités, la grève déclenchée le 09 janvier dernier par le SLECG d’Aboubacar Soumah continue de faire des effets à travers le pays. C’est ce débrayage qui est à l’origine des affrontements ayant fait un mort et plusieurs blessés dont un cas grave ce lundi dans la commune urbaine de Lola. Choqués par l’absence de leurs enseignants en classes, plusieurs sont descendus dans la rue pour exiger la reprise sans délai des cours.

Et selon le coordinateur local du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, de violents affrontements ont opposé les manifestants aux forces de maintien d’ordre. C’est le DPE qui a demandé aux élèves d’aller à l’école pour composer. Quand ils sont venus, les élèves n’ont pas trouvé les enseignants en classes, ils se sont retournés donc en protestant dans la rue. C’est ainsi qu’ils se sont rencontrés avec les services de sécurité. Et c’est dans les échauffourées qui ont éclaté entre les deux camps, certains d’entre eux ont reçu des balles réelles », a expliqué Amara Kadiatou Camara.

Deux personnes ont été touchées par balles, dont Sâa Étienne Ouendouno, élève au collège Tiépoulou de Lola. Le jeune homme a rendu l’âme quelques heures plus tard à l’hôpital régional de N’Zérékoré. Le second blessé par balle reçoit des soins dans le même établissement hospitalier.

A noter que des manifestations d’élèves ont été enregistrées ce même lundi à Conakry, Labé et Télimélé. Dans ces autres villes du pays, les élèves réclament le retour de leurs enseignants en classes. Au même moment, 11 centrales syndicales du pays, dont la puissante USTG, ont publié un préavis de grève ce 17 février 2020.

Elles exigent le dégel des salaires des enseignants grévistes et l’ouverture immédiate de négociations entre le gouvernement et le SLECG. Faute de quoi, ces centrales syndicales menacent d’aller en grève. L’étau se resserre donc autour des autorités guinéennes.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

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