Dans ce dossier, c’est l’une des victimes de l’accident, en la personne de Nana Sylla, qui a été la première à s’expliquer à la barre. Elle a laissé entendre que Yaya Soumah était sous l’effet de l’alcool quand il les a percutées. « C’était un samedi, aux environs de 16 h. J’étais assise dans ma boutique avec ma sœur. Tout paraissait normal avant que je n’aperçoive une voiture foncer tout droit sur nous. J’ai alors crié parce que je ne pouvais plus rien faire. C’est ainsi que nous avons été fauchées. Ma sœur a eu une entorse à la jambe droite et une blessure au bras. Elle s’était évanouie et ne s’est réveillée qu’à l’hôpital où elle a passé trois jours. Quant à moi, j’ai eu quelques blessures et une entorse. Même après l’accident, il continuait à redémarrer sa voiture. C’est des gens qui ont crié et qui ont tiré ma sœur sous la voiture. Et c’est là qu’on a compris qu’il avait bu et qu’il ne comprenait même pas ce qui se passait », a dit Nana Sylla.
Mais, Yaya Soumah va plutôt parler de problème de freinage et nie avoir bu de l’alcool ce jour-là. « Ce jour-là, je venais du port et je partais pour la banlieue. Arrivé à un certain niveau, j’ai constaté que mon système de freinage ne répondait pas correctement. Comme c’était le weekend, je me suis dit de continuer doucement. Quand j’ai pris le virage, j’ai perdu le contrôle de la voiture et cet accident s’est produit. Je jure que je n’avais ni bu, ni pris de la drogue. J’ai sincèrement exprimé ma compassion à ces gens-là et je m’étais engagé à payer toutes les dépenses liées à l’accident. Mais, comme je ne suis pas payé, j’ai fait venir à la police un grand comme garantie pour le payement », a-t-i soutenu à la barre.
Des arguments réfutés par les victimes. « Nous avons porté plainte parce qu’il n’a rien fait pour nous assister dans les dépenses pour notre traitement. C’est nous-mêmes qui avons tout payé alors qu’il n’est même pas venu voir comment on se portait. A un moment donné, il avait pris un engagement de nous payer la somme que nous avons dépensée. Quatre mois après, nous n’avons rien vu. Nous avons donc compris qu’il ne voulait rien faire pour nous assister… »
Le dossier a été renvoyé au 26 février 2020 pour les réquisitions et les plaidoiries des parties au procès.
Alsény KABA pour Guineematin.com