Retrait de l’OIF du processus électoral guinéen : ce qu’en dit Abdourahmane Sano

Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC
Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC

Comme annoncé précédemment, l’Organisation Internationale de la Francophonie a annoncé ce lundi, 24 février 2020, son retrait du processus électoral guinéen. L’OIF justifie ce retrait par les divergences qui entourent le fichier électoral et qui ont amené les principaux partis d’opposition du pays à se retirer du processus d’organisation des élections législatives du 1er mars prochain. Interrogé par un journaliste de Guineematin.com, Abdourahmane Sano, le coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution, a salué cette décision.

« La Francophonie ne fait que constater la mascarade qui est en cours en Guinée. C’est bien dommage que ça soit en ce moment précis parce qu’elle savait mieux que n’importe quelle institution, la situation qui prévalait dans le pays. Mais, mieux vaut tard que jamais. Sa décision vient de prouver une fois de plus qu’il ne s’agit pas en Guinée d’une élection, mais juste pour monsieur Alpha Condé d’une formalité pouvant lui permettre de faire aboutir son coup d’Etat », a réagi l’activiste de la société civile.

L’opposant au projet de nouvelle Constitution qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat sait toutefois que le combat n’est pas encore gagné. Car, le chef de l’Etat guinéen est bien décidé à organiser le double scrutin (élections législatives et référendum constitutionnel) contesté du 1er mars 2020. C’est pourquoi, il appelle une fois encore les Guinéens à se lever pour empêcher le président Alpha Condé à atteindre son objectif de s’octroyer un troisième mandat.

« C’était la dernière institution qui accompagnait jusque-là, la Guinée dans ce processus. Les Guinéens doivent se lever maintenant comme un seul homme pour faire face au coup d’Etat de monsieur Alpha Condé. On est arrivés à une situation où personne ne doit rester en marge, personne ne doit penser que c’est un autre qui doit faire le combat à sa place. Maintenant qu’il est unanimement établi, connu de tous que le peuple ne veut pas de ce coup d’Etat, monsieur Alpha Condé doit être mis hors d’état de nuire », a dit Abdourahmane Sano.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
Tél. : (00224) 621 09 08 18

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