Recours à l’Armée pour sécuriser le vote : « ça n’aura pas de conséquences sur notre programme »

Ousmane Gaoual Diallo, député uninominal de Gaoual et responsable de la Communication de l’UFDG

Le communiqué du chef d’Etat-major de l’Armée de Terre annonçant la participation de l’Armée dans la sécurisation du double scrutin du 1er mars 2020, suscite une vague de réactions au sein de la classe politique et de la société civile guinéennes. Les acteurs du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) voient cette annonce d’un mauvais œil et pensent qu’elle ne sera pas suivie à la lettre.

C’est le cas l’honorable Ousmane Gaoual Diallo, le responsable de la communication de l’UFDG, joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.com, dans la l’après-midi de ce mardi, 24 février 2020. « Cette mesure ne sera pas appliquée, sauf par les unités zélées. Ceux qui, de façon sélective, sont en train d’exécuter une politique répressive, violente et assassine des populations guinéennes », a réagi l’opposant.

Le député uninominal de Gaoual assure que cette mesure ne va nullement dissuader le FNDC dans son combat visant à empêcher la tenue des élections législatives. « Alpha Condé est libre même de décréter un Etat de siège. Cela ne changera en rien notre détermination de faire en sorte que cette élection ne se déroule pas le 1er mars prochain. Il peut mobiliser toute l’armée, toute la gendarmerie et toute la police.

Nous savons déjà que l’immense majorité de ces gens-là ne le suivent pas et ne sont pas d’accord pour cette violation systématique de la Constitution guinéenne. Donc, nous savons que la mesure n’aura pas de conséquences sur notre programme d’empêchement de ce double scrutin anticonstitutionnel », a laissé entendre Ousmane Gaoual Diallo.

A rappeler que dans son communiqué, le chef d’Etat-major de l’Armée de Terre a indiqué que toutes les unités de l’Armée de terre sont en alerte à partir de ce mardi, 25 février 2020. Il a instruit par la même occasion les 4 régions militaires de l’intérieur du pays à organiser des patrouilles de jour comme de nuit du 28 février au 03 mars prochain et à être disponibles au besoin, pour renforcer la sécurisation des bureaux de vote le 1er mars.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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