Pour cette manifestation qui pourrait-être la dernière du FNDC, les rues du centre ville de Kaloum sont quasiment désertes. L’administration qui est déjà paralysée depuis le début de la campagne pour les législatives et le référendum n’est pas fonctionnelle. Dans plusieurs ministères visités, on aperçoit quelques rares fonctionnaires, assis à l’ombre, hors de leurs bureaux.
Au ministère de la fonction publique, par exemple, un cadre qui est venu trouver des femmes dudit département assises sans rien faire, a instruit à celles-ci de rentrer chez elles. « Au lieu de rester ici sans rien faire, vous pouvez rentrer à la maison. Nous savons tous ce qui se passe aujourd’hui », a-t-il dit.
En plus de l’administration, le commerce est aussi affecté par cette manifestation du FNDC dans la presqu’ile de Kaloum. Plusieurs boutiques y sont fermées ; et, le marché Niger n’est pas dans son ambiance habituelle. Par contre, les banques et certains établissements privés étaient ouverts. « Ils observent le service minimum », nous a-t-on confié sur place.
Dans les bars café et autres gargotes, la crainte d’une journée agitée est au bout des lèvres. L’annulation de la visite en Guinée de quatre chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) agrémente aussi les débats.
L’appareil judiciaire n’a pas été échappé paralysie. Les audiences correctionnelles qui devaient se tenir au tribunal de première instance de Kaloum n’ont pas eu lieu. Un garde pénitentiaire a même exigé qu’on ferme la salle d’audience. « Aujourd’hui, il n’y a pas audience et on ne doit pas laisser la salle ouverte comme ça », a-t-il dit avant de rabattre la porte.
Il faut noter qu’aucun incident n’a été signalé et les citoyens vaquaient librement à leurs activités dans une atmosphère timide.
Siba Guilavogui pour Guineematin. com
Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31