Comme annoncé précédemment, Abdourahmane Sano, le coordinateur national du FNDC, n’est plus libre de ses mouvements. Deux pick-up de la gendarmerie ont été postés ce jeudi, 05 mars 2020, devant le domicile de l’opposant à un troisième mandat pour le président Alpha Condé. Alors que beaucoup craignent son arrestation, l’activiste de la société civile ne semble pas ébranlé par cette situation. Au cours d’un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, qui s’est rendu en début de soirée à son domicile, Abdourahmane Sano a affiché une grande sérénité et surtout sa détermination à poursuivre son combat jusqu’au bout.
Il souligne que ce n’est pas la première qu’il constate la présence d’agents de sécurité autour de son domicile, situé à Koloma Soloprimo, dans la commune de Ratoma. « Depuis trois à quatre jours, notamment le mardi, on a constaté une surveillance des services de renseignement chez moi, habillés en civils. Ce n’est pas la première fois. Ils ont l’habitude de venir assez souvent. Mais aujourd’hui, depuis environ trois heures, deux pick-up de la gendarmerie sont là. Ce n’est pas une sécurité, c’est juste pour continuer à nous intimider par rapport à la lutte contre le 3ème mandat », a-t-il dit.
Mais, c’est peine perdue, indique le leader du Front National pour la Défense de la Constitution. Selon Abdourahmane Sano, ces agissements ne vont pas entamer sa détermination à continuer le combat. « Je suis dans la logique du combat pour mon pays, conformément aux aspirations du peuple. C’est ce qui compte. Il est vrai que ceux qui veulent faire le coup d’État, peuvent éventuellement tenter de passer par tous les moyens pour intimider. Je suis tranquille. Nous menons une lutte pour notre pays. Ce n’est pas dirigé contre quelqu’un, c’est un combat de principe que nous allons mener, quelles que soient les intimidations ou le prix à payer.
Donc, qu’on nous amène des pick-up remplis de gendarmes pour venir harceler, déranger pratiquement même pas moi seul, mais la famille et les voisins, je crois que c’est regrettable. Mais ce que je puis dire, ça n’aura nullement raison sur notre détermination à continuer à se battre pour que la Constitution guinéenne soit respectée par tous. Ça ne marchera pas. Il faut que cela soit très clair. Ça ne marchera pas », a-t-il martelé.
A noter que des agents de sécurité rôdent également depuis hier, autour du domicile d’Oumar Sylla, « Foniké Menguè », un autre responsable du FNDC.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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