Il se dit « choqué » et « révolté » par cette situation. « J’ai beaucoup d’apprentis, neuf (9) au total. Parmi eux, Elhadj Ibrahima Diallo était le plus poli. Il n’a jamais pris part à une manifestation. Lui, à chaque fois que tu le vois, s’il n’est pas au travail, c’est qu’il est en train de lire le coran. Ça fait mal de savoir que c’est lui, l’innocent, qui ne prend jamais part aux manifestations qu’on tue. Je suis triste et révolté », a dit Mamadou Alpha Baldé.
Selon nos informations, les parents biologiques de la victime sont au village (Koba, dans la préfecture de Dalaba). A Conakry, le jeune homme vivait chez son oncle maternel, Mamadou Lamarana Diallo. Très attristé par ce meurtre, le père de famille annonce qu’il va porter plainte pour réclamer justice.
La perte d’Ibrahima m’affecte énormément. Pendant tout le temps qu’on a vécu ensemble, il n’a fait du mal à personne dans la famille. S’il n’est pas au travail, il est avec son coran. Je suis triste. Ceux qui l’ont tué, l’ont fait exprès. Ibrahima ne manifestait pas, et même si c’était le cas, on aurait pu l’arrêter, le frapper ou même l’emprisonner. Mais, il ne méritait pas d’être tué ainsi. C’est pourquoi, si nous bénéficions de soutiens, nous allons porter plainte contre ceux qui l’ont tué », a laissé entendre Mamadou Lamarana Diallo.
A noter qu’une source hospitalière, contactée par Guineematin.com, a précisé que ce jeune n’a pas été tué par une balle, mais vraisemblablement par une bombe lacrymogène. Mais, ajoute la même source, seule l’autopsie, qui sera faite à l’hôpital Ignace Denn de Conakry, pourra déterminer exactement qu’est-ce qui est à l’origine de sa mort.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com