Aboubacar Soumah du SLECG : « nous allons frapper fort cette fois-ci »

Aboubacar Soumah, secratire général du SLECG
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG

Malgré les nombreuses intimidations et actions visant à démobiliser les enseignants, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) reste droit dans ses bottes. En grève depuis bientôt deux mois, les membres de cette structure se disent toujours prêts à en découdre avec le Premier ministre qui serait entrain de recruter en coulisse des enseignants pour remplacer les grévistes. L’annonce a été faite ce samedi, 07 mars 2020, à l’occasion de l’assemblée générale du SLECG, tenue à son siège à Donka, dans la commune de Dixinn, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLCEG, a commencé par informer ses collègues des manœuvres du gouvernement qui consiste à recruter des enseignants pour remplacer les grévistes. « Vous les enseignants grévistes, vous qui avez toujours affirmé votre volonté de me suivre dans ce noble combat qui est d’exiger à ce gouvernement budgétivore l’amélioration de nos conditions de vie, je vous apprends avec rancœur qu’ils sont entrain de faire des recrutements en coulisse à Conakry et à l’intérieur du pays pour nous remplacer. Parce que nous qui sommes entrain de revendiquer nos droits, nous sommes des persona non grata pour eux. »

Mais, le secrétaire général du SLCEG rassure ses partisans. « N’ayons pas peur parce que nos statuts de fonctionnaires sont protégés et garantis par les conventions internationales et les lois de notre pays inscrites dans le code du travail. Donc, en aucun cas ce gouvernement Kassory Fofana va se permettre de vous débaucher de votre statut de fonctionnaire. C’est une manière de nous intimider et ça ne marchera pas. Quiconque va se hasarder à remplacer à un enseignant gréviste dans son école par des bandits de ce gouvernement, nous allons frapper fort cette fois-ci », a-t-il promis.

Evoquant le cas des intimidations pour affaiblir la grève sur toute l’étendue du territoire national, le syndicaliste a indiqué que ça ne marchera pas. « Nous n’allons pas reculer face aux intimidations orchestrées par le PM Kassory. Au contraire, je dirai qu’il est entrain encore d’envenimer la crise au niveau du système éducatif guinéen avec ses primes fascistes qu’il dit donner aux enseignants ».

Concernant la fête du 8 mars, qui sera célébrée demain dimanche, Aboubacar Soumah a évoqué des difficultés financières pour dire à ses camarades de ne pas être de la fête. « Cette fois-ci, à cette date du 8 mars, qui marque la célébration de la journée internationale de la femme, notre structure syndicale est sérieusement confrontée à un problème d’argent, parce que comme vous le savez, nos salaire sont encore gelés.

Par conséquent, le SLECG ne pourra pas assister les enseignantes cette année pour ces festivités du 8 mars, contrairement aux années précédentes. Pour cela, je vous demande aimablement d’observer, à l’occasion de cette journée internationale du 8 mars, notre mot d’ordre de grève qui est la solution de notre vie ».

Léon Kolié pour Guineematin.com

Tel: 661 74 99 64

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