Justice : des acteurs de la chaîne pénale et de la société civile en conclave à Kindia

De nombreux acteurs de la chaîne pénale et de la société civile se sont retrouvés autour du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kindia pour une séance d’information et de sensibilisation. La rencontre, organisée ce vendredi, 6 mars 2020, dans la salle du palais de justice de Kindia, a regroupé de nombreuses personnalités pour des échanges fructueux. Les débats ont tourné autour de ce qui a été fait par le parquet de Kindia ces derniers mois, mais aussi sur le rôle et les responsabilités des Officiers de Police Judiciaire (OPJ) dans leur mission, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Cette séance d’information et de sensibilisation a regroupé des acteurs de la justice, des Officiers de la Police Judiciaire, la presse et la société civile. Une initiative du Procureur de la République près le TPI de Kindia, Amadou Diallo, grâce à un appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

« Nous avons cru devoir organiser ce cadre de concertation pour informer la population à tous les niveaux de ce que nous avons fait depuis notre installation le 22 novembre 2019 jusqu’aujourd’hui, qu’est-ce que nous sommes entrain de faire, qu’est ce que nous comptons faire à l’avenir, parce que la justice, quand elle travaille, cela ne se voit pas, cela ne se sent pas. Pour sentir, pour voir ce que la justice pose comme acte, il faut impliquer la presse. C’est dans ce contexte nous avons organisé ce cadre de concertation proposé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) », a indiqué Amadou Diallo.

Par ailleurs, le procureur a fait savoir qu’au cours des travaux, des décisions d’habilitation ont été délivrées aux officiers de police judiciaire de Kindia au compte de l’exercice 2019/2020. « Nous avons profité de ce cadre de concertation pour procéder à la remise des décisions d’habilitation délivrées par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Mr Mamady Diawara, en faveur des OPJ de Kindia et ressort. Parce que ces décisions d’habilitation offrent aux gendarmes et aux policiers la qualité de police judiciaire.

Si vous n’avez pas cette décision, vous ne pouvez pas mener des enquêtes, convoquer, encore moins dresser un procès verbal, parce que ce procès verbal encourt nullité d’autant plus que vous n’avez la qualité. Il faut appartenir encore à un emploi qui comporte cet exercice d’accord ; mais, il faut avoir une décision d’habilitation. Et lorsque vous fautez, c’est cette décision qu’on vous retire. Et comme ça, vous n’avez plus la qualité d’officier de police judiciaire, même si vous êtes à un emploi qui comporte cet exercice. C’est ça l’avantage », a fait savoir Amadou Diallo.

Dans le même ordre d’idées, le président de l’Association des Magistrats de Guinée, Mohamed Aly Thiam, a fait une communication sur l’enquête de police, notamment l’enquête préliminaire, l’enquête flagrance, la mission, les attributions des OPJ et leurs limites.

« L’objectif, c’est l’amélioration de la conduite de l’enquête judiciaire au niveau de la police, l’enquête judiciaire, qui compose deux volets, qui ont été les thèmes de cet exposé : l’enquête flagrance et l’enquête préliminaire. La loi a imposé aux officiers de la police judiciaire et aux magistrats une démarche à suivre dans la conduite de cette enquête, c’est-à-dire la détermination des infractions, la découverte de l’auteur de l’infraction, les circonstances dans lesquelles l’infraction a été commise et surtout l’éclairage sur la personnalité de l’auteur de l’infraction, puisque la décision qui doit être prise au final doit pouvoir se fonder sur l’ensemble de ces éléments que doit produire l’enquête », a expliqué le facilitateur, Mohamed Aly Thiam.

Après l’exposé, des débats intenses et enrichissants ont été enregistrés pour le plus grand bien de l’assistance.

De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 628516796

Facebook Comments Box