Les nombreux cas d’enlèvements et d’assassinats d’opposants au 3ème mandat en Guinée n’entament pas la détermination des membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) à continuer le combat. Les camps de Soronkoni (Kankan) et Makambo (Kaloum) sont traités de camps de concentration par le FNDC. C’est Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), qui l’a réaffirmé ce samedi, 07 mars 2020, à l’occasion de l’assemblée générale du parti, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
L’honorable Saïkou Yaya Barry a fustigé l’arrestation de plusieurs guinéens, dont 2 membres influents du FNDC, et leur transfèrement dans les camps de torture. Pour lui, ces agissements du gouvernement n’auront pas raison de la détermination du FNDC à lutter contre le 3ème mandat. « Ils ont décidé de faire ressortir les comportements d’un gouvernement Machiavélique avec l’arrestation des gens, avec des personnes cagoulées, qui viennent les enlever, d’autres diront des kidnappings, pour les emmener à des lieux connus aujourd’hui qui sont des camps de concentration créés par Alpha Condé, comme le Camp de Soronkoni et de Makambo.
Les deux camps se sont illustrés comme des camps de concentration créés par Alpha Condé et son gouvernement pour tuer la démocratie par le biais de l’intimidation, de ces arrestations. On ne s’arrête même plus à tuer des jeunes générations ; mais, c’est aussi arrêter les gens, les torturer, les mettre dans des conditions inhumaines, comme si on était dans le temps hitlérien ou bien le temps de la Roumanie ancienne. Cela ne peut pas nous arrêter. Nous sommes ouverts au monde aujourd’hui. Personne ne peut arrêter la lutte que nous avons commencé de mener: la lutte pour la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des hommes et leurs valeurs et la divergence d’idées », a dit le député.
Pour sa part, Ahmed Tidjane Sylla, responsable de la cellule de communication de l’UFR, a salué le discours du président ivoirien Alassane Ouattara qui n’a pas souhaité briguer un 3ème mandat à la tête de son pays. Puis, cette décision doit inspirer le RPG qui doit se trouver un successeur au président Alpha Condé. « Je crois que le moment est venu d’ouvrir le débat au sein du RPG, de choisir un dauphin au sein du RPG, de choisir un candidat pour 2020. Un vieux de 83 ans, on peut lui accorder un 3è mandat ? On a vu son jeune frère, Alassane Dramane Ouattara (ADO), on a entendu le discours historique qu’il a tenu. Il a dit : j’ai donné le meilleur de moi-même pour la Côte d’Ivoire. J’ai beaucoup fait mais je ne peux pas tout faire, je m’en vais. Je laisse le pouvoir à la jeune génération. Mais qu’est-ce qui empêche Alpha Condé qui n’a pourtant rien fait, de laisser le pays et partir ? »
Faisant une comparaison entre Alpha Condé et Alassane Ouattara, le chargé de la communication de l’UFR a égrené les actions réalisées par le président ivoirien depuis son accession au pouvoir. « Je vais rappeler quelques chiffres pour que les gens du RPG comprennent : en 10 ans et en matière de santé, Alassane Ouattara a construit 10 hôpitaux régionaux, il a construit 22 centres hospitaliers, il a construit 78 hôpitaux généraux, il a construit 233 centres de santé. En 9 ans, Alpha Condé n’a pas réussi à construire un seul hôpital. Quand je prends les infrastructures routières, en 9 ans, ADO a réalisé 40.000 km de routes.
Il a réalisé 22 ponts, 115 km d’autoroutes, 145 km de voiries. En 10 ans, Alpha Condé n’a même fait 50 km de routes. Quand vous prenez l’éducation, en 9 ans, Alassane Ouattara a construit 7 universités, 33 698 salles de classes, 177 collèges et écoles primaires. En 9 ans, qu’est-ce qu’Alpha Condé a fait ? Dans le domaine de l’emploi, Alassane a créé 3 millions d’emplois en 9 ans. Il a financé 500 mille projets des femmes. Il a sorti 1,6 millions d’ivoiriens de la pauvreté. Malgré tout ça, Alassane Ouattara dit : je m’en vais, je ne suis pas le seul, il y a d’autres ivoiriens capables. C’est ça un travailleur, c’est ça un président de la République », a fait remarquer Ahmed Tidiane Sylla.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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