Comme annoncé précédemment, Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno, des responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), sont sortis de la maison centrale de Conakry ce vendredi, 13 mars 2020. Ils ont été mis en liberté sous contrôle judicaire. Maître Mohamed Traoré, un des avocats du FNDC, a promis de poursuivre le combat jusqu’à ce que ces opposants au 3ème mandat d’Alpha Condé soient définitivement libres de leur mouvement, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les deux responsables du FNDC ont été libérés après avoir passé 5 jours de détention à la maison centrale de Conakry. Me Mohamed Traoré qui s’est exprimé au nom de ses pairs, s’est réjoui de cette libération.
« Cela fait une semaine jour pour jour que nos clients ont été mis en détention. Et, par une décision rendue par la présidente de la chambre de contrôle de l’instruction, ils ont été mis en liberté sous condition judiciaire. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de tractations avant qu’on obtienne leur mise en liberté effective aujourd’hui, sinon dans les conditions normales, c’est hier qu’ils devaient rentrer à la maison. Dès lors que l’ordonnance a été prise, elle était exécutoire. Donc, nous nous réjouissons de cette décision et nous félicitons vraiment la présidente de la chambre de contrôle de la cour d’Appel de Conakry. Elle a pris son courage à deux mains et qui doit aujourd’hui dormir tranquillement parce qu’elle n’a fait qu’appliquer la loi », a laissé entendre maître Traoré.
Pour l’ancien bâtonnier, cette liberté accordée à ses clients est une leçon pour les officiers de police judiciaire. « Je pense que cette procédure doit montrer à certains officiers de police judiciaire qu’on ne doit pas faire n’importe quoi ; on ne doit pas employer toute sorte de moyen pour atteindre un objectif. La fin ne justifie pas forcement tous les moyens qu’on emploi. Nous sommes soumis à un code de procédure pénale dont les dispositions sont très claires sur certaines questions. Il faut les respecter.»
En outre, maitre Traoré a promis de continuer le combat jusqu’à la ce que les prévenus compagnons d’infortune soient totalement blanchis de toute poursuite. « La suite, c’est une requête que nous allons introduire pour obtenir l’annulation de la procédure entièrement ».
De son côté, Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC, a félicité les avocats pour leur travail avant de réaffirmer sa volonté de continuer le combat. « Je voudrais tout d’abord féliciter et remercier le collectif des avocats du FNDC qui se sont battus pour démonter cette forfaiture qui était en cours. Et aujourd’hui, si on est libres, c’est vraiment grâce à leur implication et en tant qu’hommes de droit pour pouvoir attaquer cette décision auprès de la Cour d’Appel de Conakry. Je voudrais également remercier tous les membres, leaders du FNDC, et tout le peuple de Guinée pour le soutien qu’on a bénéficié pendant notre incarcération à la maison centrale. Je voudrais également remercier madame Diallo et m’excuser auprès d’elle d’avoir subi des violences à cause de ma conviction et de mon statut. Et, je pense que c’est une violence qui mérite d’être condamnée. Je voudrai aussi dire qu’actuellement, la priorité pour nous, c’est l’enterrement définitif du coup d’Etat constitutionnel. Nous allons nous mettre au travail maintenant-là, parce que nous sommes proches de la victoire finale pour que notre pays puisse retrouver enfin un ancien président qui est monsieur Alpha Condé qui va rendre le pouvoir à son successeur, le 21 décembre 2020. Le 3ème mandat, Amoulanfé ».
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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