Bavures à Kindia : des militaires accusés par un médecin vétérinaire

Malgré les nombreuses dénonciations, les bavures militaires lors des patrouilles nocturnes continuent dans la commune urbaine de Kindia. Dans la nuit du vendredi à hier, samedi 14 mars 2020, Salimou Conté, un jeune médecin vétérinaire en service à l’Institut Pasteur de Kindia, a été molesté par des hommes en uniforme, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Salimou Conté accuse des hommes en uniforme de l’avoir roué de coups de matraques alors qu’il rentrait chez lui. Les faits se sont produits aux environs de 2 heures du matin.

« Je suis tombé sur un groupe d’hommes en uniformes, stationnés aux alentours de l’ancien site du commissariat central de police, au centre-ville. De façon surprenante, ils m’ont donné des coups de matraque sur la moto. On roulait lors qu’ils ont commencé à me tabasser, du commissariat central jusqu’à la station Total. J’avais obligé le conducteur de la moto à s’arrêter puisque je ne peux pas fuir les militaires comme si j’étais un bandit. Malgré tout, ils ont continué à nous assommer de coups. Puis, ils nous ont embarqués dans leur pick-up pour le camp Kémé Bouréma. C’était vers les deux heures du matin. Je quittais le buffet de la gare pour rentrer chez moi. »

Poursuivant, Salimou Conté dit avoir eu la chance de trouver une connaissance au camp. C’est ce qui a arrêté son supplice. « Le moment pour eux de nous faire entrer dans leur bureau, j’ai eu l’aide d’un militaire, qui est une vieille connaissance. C’est lui qui m’a aidé. Mais, j’avais beaucoup souffert. Regardez mon dos. Ce n’est pas normal ça. Eux qui doivent nous protéger des malfrats, si c’est eux qui nous maltraitent, c’est vraiment dommage. Les gens-là doivent contrôler les pièces d’identification des citoyens au lieu de les frapper sans raison. Et ils sont là pour nous les citoyens et pas contre nous », a laissé entendre le médecin vétérinaire.

Selon Salimou Conté, plusieurs jeunes filles et le motard qui le conduisait sont détenus au camp Kémé Bouréma. Il dit avoir pris la peine de se cacher dans un kiosque jusqu’au petit matin avant de rentrer à domicile, et compte porter plainte contre les agents qui l’ont violenté.

Depuis Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

Tél. : 628 51 88 88

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