Double scrutin du 22 mars : Aboubacar Soumah titille Fodé Oussou ! « Les élections auront lieu vaille que vaille »

Aboubacar Soumah, président du parti GDE (Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre)
Aboubacar Soumah, président du parti GDE (Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre)

C’est une réponse du berger à la bergère. Toujours qualifiés de « petits partis » par « les ténors » de l’opposition, les partis politiques en lice pour les élections législatives prochaines expriment leur ras-le-bol. A la faveur d’une conférence presse tenue à Conakry ce lundi, 16 mars 2020, le leader de la GDE (Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre) s’est attaqué au vice-président de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) qui a pris goût de chatouiller les partis qui brûlent d’envie d’occuper l’hémicycle aux côtés du RPG arc-en-ciel.

Aboubacar Soumah a qualifié Fodé Oussou Fofana de « novice politique », tout en assurant que les crises de jalousie de ceux qui se disent « grands » n’empêcheront pas la tenue des élections à la date indiquée, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était à la maison de la presse.

A l’occasion de l’assemblée générale de l’UFDG, le samedi dernier, Dr Fodé Oussou Fofana a titillé les « partis qui accompagnent le RPG arc-en-ciel » au double scrutin du 22 mars prochain. Le vice-président de l’UFDG avait alors qualifié les formations politiques en lice pour le scrutin couplé (élections législatives et référendum constitutionnel) de petits partis et surtout de « pyromanes qui ne rêvent que d’être députés ». Ces mots lancés avec assez d’ironie par ce responsable de l’UFDG ont suscité l’ire du président du parti GDE. Aboubacar Soumah a laissé entendre qu’un novice n’a rien à les apprendre en politique.

« Je ne veux pas qu’on entre dans les détails inutiles telles que celui qui a posé la question par rapport au novice politique qu’on a appelle Monsieur Fodé Oussou, qui n’est venu en politique qu’à l’occasion de l’arrivée de Monsieur le Premier ministre, Cellou Dalein Diallo. Nous sommes dans cette affaire depuis le temps de la révolution. Donc, on ne nous apprend rien. Moi, je suis un des démissionnaires de l’UFDG. Je sais ce que c’est la politique guinéenne. Tout ce qui rattrape aujourd’hui les hommes politique guinéens, ils l’ont conçu et vous l’avez constaté avec nous, notamment la loi électorale. Vous avez vu à notre temps, moi, j’étais un membre du conseil politique de l’UFDG, Chargé de la coordination de la Basse-Guinée. J’ai voté contre cette loi. Et, cela a constitué un des points forts de ma démission de l’UFDG », a rappelé Aboubacar Soumah.

Pour le président de la GDE, les partis se valent dans la sphère politique. Et, dit-il avec assurance, les guinéens seront surpris de voir ceux qui se disent « grands » dégringoler, si les élections ont lieu le 22 mars prochain.

« Il faut que les gens se ressaisissent et qu’ils aiment réellement la Guinée. Prenez notre parti, nous venons de le créer ; mais, les candidats que nous avons présentés étaient hier les coordinateurs de certains partis politiques qui ne sont pas dans ce processus. Prenez ma liste nationale, les éléments influents de certains partis sont dedans. Je voudrais vous informer la presse guinéenne qu’il n’y a pas de grands partis, ni de petits partis. Mais, c’est un petit moment en politique comme on le dit. Il y a une sorte de dynamique. Ce n’est pas un mouvement stable. Un parti peu gagner ce secteur là aujourd’hui, six mois après, il perd ce secteur en matière électorale… Je prie Dieu que les élections-là aient lieu le 22 mars. Les guinéens seront surpris. Parce que ceux qui croient être grands se verront petits ; surtout, l’UFDG qu’on qualifie de Grand parti aujourd’hui, comme il (Fodé Ousou) a dit… Le PUP ou le PDG qui était grand, est devenu petit. Ceux qui étaient petits sont devenus grands et ceux qui sont qualifiés de petits aujourd’hui seront plus grands que les grands. Les partis sont créés en respectant les mêmes dispositions de nos lois. Qui a payé la caution pour qui ? Qui a payé les frais liés à la campagne pour qui ? De 1990 à maintenant, je suis toujours candidat et j’ai toujours gagné. Qui peut m’apprendre la politique en Guinée. Qu’on arrête de faire des communications fantaisistes et démagogiques. Qui sont ceux qui, la journée sont opposants et la nuit, ils ne le sont pas ? », a lancé Aboubacar Soumah.

Apparemment très convaincu, le leader du parti GDE a laissé entendre que les crises de jalousie des « grands » n’empêcheront en rien la tenue du double scrutin législatifs et référendaire en Guinée.

« Là où il y a eu 200 et quelques morts (suite à la pandémie de COVID-19), eux, ils ont fait des élections municipales hier. Nous, on a qu’un cas, il n’y a même pas de mort, on tiendra ces élections vaille que vaille », a conclu Aboubacar Soumah.

Mohamed DORÉ pour Guineematin.com

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