Maladho Diaouné du FNDC sous contrôle judiciaire : Barratou Diallo raconte la mésaventure de son mari

Madame Diaouné Barratou Diallo

Le responsable en charge des élections à la fédération UFGD de N’zérékoré, Mamadou Maladho Diaouné, membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), est mis sous contrôle judiciaire depuis le samedi, 14 mars 2020. Au lendemain de cette mesure prise par le juge d’instruction du tribunal de première instance de N’zérékoré, madame Diaouné Barratou Diallo, a expliqué au correspondant de Guineematin.com les conditions d’arrestation de son mari.

Après des actes de violence et d’incendies dans la ville de N’zérékoré, Mamadou Maladho Diaouné était dans le viseur des autorités. Après le dépôt d’une convocation à l’université où il donne cours, ce membre du FNDC ne s’était pas rendu au commissariat central de N’zérékoré. C’est quelques jours après qu’il se fera arrêter après une course poursuite avec les agents.

Interrogée par notre reporter, madame Diaouné Barratou Diallo a expliqué les circonstances dans lesquelles son mari a été mis aux arrêts. « Le 10 mars dernier, après les cours à l’université, mon mari tentait de rentrer à la maison. A sa sortie de l’université, il a été intercepté par une moto de la police qui n’a pas pu l’arrêter. Il a été pourchassé par deux motos et un pick-up de la police. C’est au quartier Mohomou qu’il il a été arrêté et conduit au commissariat central de police. A l’arrivée, ils ont présenté les chefs d’accusation, dont l’incendie de la CEPI (Commission Electoral Préfectoral Indépendante). Il était reproché d’avoir tenu une réunion avec ceux qui auraient incendié la CEPI, il les aurait félicité dans une émission d’une radio de la place. Mais heureusement pour mon mari, il était en réunion hebdomadaire de l’UFDG de 15 heures à 18 heures, et c’est les mêmes heures qui étaient mentionnées sur la plainte. Ils ont parlé des incendies qui se sont déclarés dans la ville, c’est-à-dire le marché et chez un particulier. Ils ont aussi parlé des accusations qui étaient nouvelles pour mon mari qui a tout nié », a-t-elle expliqué.

Poursuivant, madame Diaouné Barratou Diallo a fait savoir qu’après le commissariat central de police, son mari a été embarqué pour le camp militaire. « On est resté au commissariat jusqu’à la soirée. Puis, ils ont embarqué mon mari devant moi pour l’envoyer au camp. Et moi-même, j’ai été malmené par les agents de la police. Selon mes informations, quand ils l’ont envoyé au camp, ils l’ont mis dans une chambre où il devait être malmené ou violenté. Mais, il y a eu une chaude discussion entre les militaires. Après, ils l’ont ramené au commissariat, puis il a passé sa première nuit à la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité). Le lendemain vers la soirée, il a été ramené à la police et les enquêtes devaient se poursuivre ».

Selon nos informations, l’implication des sages et du patriarche a permis de désamorcer la situation. « Le samedi 14 mars, après les attentes et les discussions des sages, on devait le mettre à la disposition des sages pour sa libération, conformément à la médiation des sages et du patriarche de N’Zérékoré. Mais très malheureusement, ce n’est pas ce qui fut fait. C’est vers la soirée qu’on l’a envoyé vers le parquet et on l’a présenté à un juge d’instruction qui l’a placé sous contrôle judiciaire », a expliqué la dame.

Malgré les multiples handicaps, madame Diaouné Barratou Diallo a laissé entendre que le combat pour l’alternance va continuer. « Il n’est pas question pour mon époux d’abandonner la politique. Du fait qu’il a été emprisonné pour la politique, il ne pourra plus arrêter, même s’ils nous enferment… »

De Nzérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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