Accueil A LA UNE Bagarre familiale à Yimbaya : le procureur demande 2 ans de prison...

Bagarre familiale à Yimbaya : le procureur demande 2 ans de prison contre deux sœurs

Une bagarre a éclaté entre les membres d’une même famille au quartier Yimbaya, dans la commune de Matoto, en octobre 2019. Aissatou Bah, belle fille dans cette famille, accuse la marâtre de son mari et deux de ses filles de l’avoir violentée avant de saisir le tribunal de première instance de Mafanco.

Le procès de Hadja Djénabou Barry et de ses deux filles, Fatoumata Sira Barry et Mahawa Barry, jugées pour coups et blessures volontaires, injures publiques et destruction de biens privés, s’est ouvert hier lundi, 16 mars 2020, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, la bagarre entre les deux camps a eu lieu le 06 mars 2019. Sur les trois personnes jugées dans ce dossier, c’est seulement la mère de famille, Hadja Djénabou Barry, qui a comparu libre à la barre.

Interrogée par le juge Amadou Kindy Baldé, la prévenue a expliqué ce qui s’est passé. « Aissatou Bah est l’épouse de notre fils. Si elle vous dit que mes enfants et moi l’avons frappée, ce n’est pas vrai. Au contraire, c’est elle qui est venue pousser le congélateur sur moi et m’a cognée avec au niveau du front. C’est ainsi que j’ai appelé ma fille au secours. Aussitôt, quand elle est arrivée, elle a demandé à Aissatou Bah pourquoi elle a poussé le congélateur sur moi, pourquoi elle m’insulte. Après, Aissatou Bah s’est mise à insulter ma fille Fatoumata Sira. Automatiquement, elles se sont mises à se bagarrer. C’est ainsi que ma 2ème fille, Mahawa Barry est venue pour les séparer. Après ça, Aissatou Bah et son mari ont porté plainte contre moi à la gendarmerie, en disant que nous l’avons frappée et qu’elle a perdu sa grossesse. J’ai payé plus d’un million pour le test médical. Le résultat a montré que c’est faux. On m’a aussi fait payer un téléphone à un million de francs guinéens ».

Des explications balayées d’un revers de main par la plaignante, Aissatou Bah, qui dit avoir été battue par les trois prévenues. « C’était le 06 octobre 2019. Alors que mon mari est absent, Hadja Djénabou Barry s’est mise à m’insulter. Elle a déplacé ma bouteille de gaz dans le couloir et a sorti tous mes ustensiles de cuisine. Je suis allée la ramener à sa place. C’ainsi quelle est venue, elle a poussé la bouteille contre moi. En poussant la bouteille, la bouteille est arrivée au congélateur et le congélateur s’est incliné et en tentant de le tenir, il m’a cogné au niveau du front. Aussitôt, elle a appelé sa fille Fatoumata qui est venue se jeter sur moi. Puis, Mahawa est venue, elle a attrapé mes bras, je ne pouvais plus me défendre. Mahawa ne m’a pas frappé mais elle a aidé Fatoumata Sira à me frapper. Fatoumata Sira a en même temps mis sa main dans mes parties intimes pour déchirer mon caleçon et les vêtements que je portais. Hadja Djénabou m’a donné un coup à l’épaule. Sa fille Fatoumata Sira a détruit mes ustensiles. Finalement, c’est un jeune passant qui est venu nous séparer », a expliqué Aissatou Bah.

Après les débats, il s’en est suivi la phase des plaidoiries et réquisitions. L’avocat de la partie civile, maître Alpha Difalo Bah, va demander au tribunal de retenir les 3 prévenues dans les liens de la culpabilité et de les condamner au payement d’une amende de 100 millions de francs guinéens. « Monsieur le président, vous avez suivi les débats. Ma cliente, Aissatou Bah, et la seule prévenue, Hadja Djénabou qui a comparu, ont expliqué les faits. Ma cliente a fait comprendre que Hadja Djénabou et sa fille, Fatoumata Sira, l’ont frappée. Fatoumata Sira seule a détruit ses biens. Quant à Mahawa Barry, ma cliente a dit que cette dernière ne l’a pas frappée, mais elle a aidé à le faire. Sur ce, je vous demande de les condamner au payement d’une amende de 100 millions de francs guinéens », a-t-il plaidé

Dans ses réquisitions, la procureure Joséphine Loly Tinkiano va requérir la relaxe de Hadja Djénabou Barry. Par contre, elle va demander la condamnation de Fatoumata Sira Barry et Mahawa Barry à 2 ans de prison ferme et au payement d’une amende 500 mille francs guinéens chacune. « Nous avons écouté les deux parties. La plaignante a indiqué qu’elle a été battue par Hadja Djénabou et sa fille, Fatoumata Sira. Elle a également que la deuxième fille de Hadja ne l’a pas frappée, mais qu’elle a aidé à le faire. Je crois que le contraire n’a pas été dit ici dans les débats. Parlant des présumées infractions commises, je vous demande de retenir Fatoumata Sira Barry et Mahawa Barry dans les liens de culpabilité et pour la répression, je vous demande de les condamner à 2 ans de prison ferme et au payement d’une amende de 500 mille francs guinéens chacune tout en décernant un mandat contre elles. Pour les frais de réparation, je prie de voir les réclamations de la partie civiles. Quant à Hadja Djénabou Barry, nous n’avons rien qui prouve qu’elle est coupable de coups et blessures volontaires, injures publiques et destruction de biens privés. Le ministère public demande sa libération pure et simple », a requis la procureure.

Abondant dans le même sens, l’avocat de la défense va plaider la relaxe de sa cliente. « Monsieur le président, ma cliente est innocente dans cette affaire. Je vous demande sa libération pure et simple. »

Le dossier a été renvoyé au 23 mars 2020 pour décision être rendue.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 622919225 / 666919225

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile