Scrutin du 22 mars en Guinée : Jacques Gbonimy de l’UPG demande aux démembrements de la CENI « d’abandonner le travail »

Jaques Gbonimy, président de l'UPG
Jaques Gbonimy, président de l’UPG

A l’issue d’une plénière du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) tenue à Conakry ce mardi, 17 mars 2020, le président de l’UPG (Union pour le progrès de la Guinée) a appelé les démembrements de la CENI (commission électorale nationale indépendante) à se désolidariser du processus électoral en cours et de rejoindre le rang des défenseurs de la constitution actuellement en vigueur en Guinée.

Jacques Gbonimy a indiqué que ces démembrements ne sont pas obligés d’obéir aux « consignes illégales » de Me Salif Kébé (le président de la CENI) qu’il accuse d’être complice du « coup d’Etat constitutionnel » en préparation dans le pays, rapporte un journaliste de Guneematin.com qui était au siège de la PCUD.

Pour le leader de l’UPG, l’actuel fichier électoral de la Guinée ne ressemble à rien de bon. Et, soutient Jacques Gbonimy, avec son forcing pour l’organisation du double scrutin législatifs et référendaire, la CENI est en train d’aller droit vers la dérive.

« Aujourd’hui, nous sommes dans la dernière phase de notre lutte. Et, nous devons prendre toutes les dispositions pour que les élections ne se tiennent pas le 22 mars. Notre combat doit être orienté vers la CENI dont j’ai été membre quand elle travaillait bien. Aujourd’hui, elle ne travaille pas bien. Elle veut se servir d’un fichier foutu pour mener le peuple de Guinée vers un combat inutile. Et, ce combat, nous devons le gagner. Le fichier n’est plus un fichier. En plus des anomalies découvertes par les experts internationaux en 2018, la CEDEAO est venue nous parler d’un autre groupe d’anomalies. Pourquoi on se sert d’une seule anomalie pour dire qu’on va les extirper du fichier et aller aux élections ? Et les autres anomalies, qu’est-ce que nous en faisons. C’est aujourd’hui une dérive totale de notre CENI », a indiqué le président de l’UPG.

A en croire Jacques Gbonimy, le président de la CENI manque de discernement. C’est pourquoi, Jacques Gbonimy appelle les démembrements de la CENI à jeter l’éponge et à s’engager aux côtés des défenseurs de la constitution. Des défenseurs qui sont résolument engagés à empêcher la tenue des élections en Guinée, dans les conditions actuelles.

« Je voudrais lancer un appel aux démembrements de la CENI. Ils ne sont pas obligés de suivre les consignes de Me Kébé, parce que ce sont des consignes illégales. Les démembrements doivent nous aider dans cette lutte, en abandonnant le travail à monsieur Kébé. Nous vous invitons tous le 21 mars pour manifester et compromettre cette élection couplée qui doit avoir lieu le 22 mars avec la complicité de la CENI. Nous refusons cette élection ; et, elle ne se tiendra pas », a martelé Jacques Gbonimy.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box