L’ancien commissaire à la CENI (Commission Electorale Nationale) et président du mouvement Nos Valeurs Communes, Etienne Soropogui, a comparu ce jeudi, 19 mars 2020, au tribunal correctionnel de Dixinn. Poursuivi pour diffamation par voie de presse au préjudice au préjudice de Malick Sankhon, directeur de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Etienne Soropogui a nié les faits mis à sa charge, constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Après avoir décliné son identité à la barre, Etienne Soropogui a nié les faits qui lui sont reprochés. « Je ne reconnais pas les faits tels qu’articulés par Malick Sankhon contre moi », a-t-il dit.
Toutefois, le président du mouvement Nos Valeurs Communes, a reconnu la transcription de ses propos lors de son passage dans l’émission Les Grandes Gueules de la radio Espace FM, le 23 janvier 2020. « Les propos que j’ai tenus dans l’émission les Grandes Gueules sont des propos qui se tiennent dans l’espace public. J’assume mes propos. Ce n’est pas un débat entre Malick Sankhon, qui est dans son salon, et moi.
Au siège du RPG, Malick Sankhon a dit qu’il a dissout les chevaliers de la République pour ne pas salir le pouvoir d’Alpha Condé, et qu’il a restitué cette milice de plus de 2 milles jeunes qui sont prêts à marcher sur ceux qui se mettront sur leur chemin. Après les incendies à la Casse, j’ai dit que Malick Sankhon a des familles proches du lieu de l’incendie. Au niveau du FNDC, nous avons eu des informations faisant croire que ce sont les jeunes de la Casse, qui est un fief du parti au pouvoir, qui sont derrière. Donc, comme il a dit qu’il a une milice, c’est pourquoi j’ai dit que c’est lui l’instigateur des incendies qui se font à Conakry », a-t-il lancé.
C’est ainsi que le juge Alphonse Charles Wrigt va demander à Etienne Soropogui s’il avait des preuves de ce qu’il avançait. En réponse, monsieur Soropogui a laissé entendre qu’il n’en avait pas. « Ces propos de Malick Sankhon sont l’élément déclencheur de tout ce qui est arrivé. Si quelqu’un dit dans l’espace public qu’il a une milice, et qu’il y a des situations de ce genre, on ne peut penser qu’à lui. Personnellement, je n’ai pas de preuves contre Malick Sankhon, mais les éléments du FNDC à la base ont dit que ce sont les jeunes entretenus par Malick Sankhon qui sont auteur de ces incendies. Je me suis bien rassuré auprès de mes sources qui ont toutes soutenues que ce sont les jeunes de Malick Sankhon qui ont incendié les véhicules à la Casse. »
Après l’audition du prévenu, le tribunal a renvoyé l’audience au 9 avril pour la comparution du plaignant, Malick Sankhon.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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