« Nous mettrons tous nos moyens pour empêcher Alpha Condé… », prévient le PPC

La tension s’accentue en Guinée au fur et à mesure qu’approche le double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020. Alors que le pouvoir menace de sanctionner les « fauteurs de troubles », l’opposition persiste qu’elle va empêcher le vote. C’est cette position des opposants que le Parti pour le Progrès et le Changement (PPC) a réitérée au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi, 19 mars 2020, à Conakry, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Fidèle à ses habitudes, le président de cette formation politique, Aboubacar Biro Soumah, a tiré à boulets rouges sur le pouvoir d’Alpha Condé. Il s’insurge contre la décision des autorités guinéennes d’aller à des élections à un moment où le pays est touché par la pandémie de Coronavirus, qui fait des ravages dans le monde. « Nous avons en face de nous un gouvernement irresponsable, qui ne peut pas protéger sa population. Pour son propre intérêt, le pouvoir en place a décidé d’aller aux élections au détriment de l’intérêt général », s’indigne l’opposant.

Mais, Biro Soumah prévient le régime Alpha Condé qu’il n’atteindra pas son objectif de changer la Constitution afin de permettre à l’actuel chef de l’Etat de briguer un troisième mandat. Il assure que le FNDC mettra tout en œuvre pour empêcher la réalisation de ce projet. « Tous ceux qui vont se hasarder à recevoir les matériels électoraux, on ne les laissera pas tranquilles. Les fondateurs d’écoles privées qui donnent leurs écoles pour faire ces élections, il faut qu’ils sachent que le peuple ne dort pas. Nous sommes fermes là-dessus et nous mettrons tous nos moyens pour empêcher que Alpha Condé organise un 3ème mandat en Guinée », promet-il.

C’est dans ce cadre que le président du PPC invite les Guinéens, à mettre de côté leur diversité, pour répondre massivement à l’appel du FNDC à des manifestations la veille et le jour du scrutin dans tout le pays, pour barrer la route à ce qu’il qualifie de coup d’Etat constitutionnel. « Nous sommes tous des frères, nous sommes tous des Guinéens. Il faut que le peuple se lève comme un seul homme le samedi 21 et le dimanche 22 mars pour empêcher la tenue de ces élections », a lancé Aboubacar Biro Soumah.

L’opposant exhorte également l’armée « quand elle sort le 21 et le 22 mars (journées de manifestations appelées par le FNDC), à rester aux côtés du peuple pour défendre la vérité ».

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/ 654 416 922

Facebook Comments Box