A quelques heures du contesté double scrutin législatif et référendaire du dimanche, l’inquiétude grandit. Dans la préfecture de Siguiri, la tension est palpable après les échauffourées de ces derniers jours entre conseillers communaux. Le préfet, le colonel Moussa Condé, invite les jeunes à redoubler de vigilance pour sécuriser la ville le jour du vote. Il l’a dit à l’occasion d’une conférence de presse animée ce vendredi, 20 mars 2020, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
A moins de quarante huit (48) heures du scrutin du 22 mars 2020, la pression monte à travers la Guinée. A Siguiri, bastion du parti au pouvoir, le préfet compte sur l’implication de la jeunesse pour sécuriser les bureaux de vote, sous la menace de certains jeunes. Le colonel Moussa Condé invite à signaler tout étranger dans la ville.
« Nous avons mis un dispositif sécuritaire très important. Nous avons impliqué les militaires, les gardes forestiers. Mais, nous avons une population très importante. Donc, je lance un appel aux jeunes d’être vigilants. Les gens disent qu’ils vont empêcher le vote. Vous aussi, vous devez vous préparer. La bagarre est une affaire de jeunes. Seuls les jeunes sortiront pour empêcher, pas les vieux ou les vieilles. Donc, vous les jeunes, préparez-vous. Sensibilisez-les pour qu’il n’y ait pas de problèmes. Lorsque vous avez un étranger, signalez-le. Soyez vigilants ce jour pour empêcher les fauteurs de trouble », a lancé le préfet.
Le colonel Moussa Condé a tenu cette conférence au moment où un groupe de jeunes marchait en ville pour réclamer l’arrestation de Moussa Sacko, le conseiller communal accusé d’agression physique contre ses collègues. Ces jeunes menacent d’empêcher le vote du 22 mars si Moussa Sacko n’est pas mis aux arrêts.
De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com
