Âgé de 25 ans et originaire de Diari (une sous-préfecture relevant de la préfecture de Labé), Thierno Oumar Diallo est tombé avant-hier, dimanche 22 mars 2020, sous les balles des hommes à la gâchette facile. Ce jeune marchand a été tué à Conakry par des agents des forces de l’ordre qui ont ouvert le feu sur lui, a dit son grand frère.
C’était en marge des échauffourées qui ont éclaté entre des agents des forces de l’ordre déployés à Kakimbo et des jeunes manifestants qui tentaient d’empêcher la tenue du double scrutin (législatif et référendaire) que rejette l’opposition guinéenne et la société civile, réunies au sein du FNDC.
Selon Abdoulaye Diallo, qui s’est confié à un reporter de Guineematin.com, son jeune frère, Thierno Oumar Diallo, n’était même pas sorti manifester. « Il était de passage lorsqu’un gendarme a détonné un tir sur lui », la balle l’a atteint au niveau du cou, précise-t-il.
« Hier (dimanche), il y avait des manifestations chez nous ici, à Kakimbo. Mais, vers 15 heures déjà, les manifestations avaient cessé. Maintenant, mon petit frère était de passage à côté de la rivière, il était vers l’autre rive qui conduit vers Kaporo, ça a coïncidé au moment où des jeunes étaient aux prises avec des gendarmes qui poursuivaient les gens dans le quartier. Parmi eux, il y avait deux gendarmes qui avaient des fusils. Je ne sais pas maintenant s’ils visaient d’autres où non, en tout cas, ils ont tiré sur mon petit frère qui était de passage. La balle l’a atteint au niveau de son cou », a expliqué Abdoulaye Diallo, le grand frère de la victime.
Selon Abdoulaye Diallo, en plus d’avoir tué son frère, les gendarmes qui sont intervenus ce dimanche à Kakimbo se sont livrés à des exactions. « Ils ont pénétré dans beaucoup de concessions et pillé leurs contenus. Ils ont emporté beaucoup de téléviseurs et blessé quatre personnes », a ajouté monsieur Diallo.
Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com
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