Résister, la seule issue pour recouvrer la souveraineté du peuple de Guinée

Ce dimanche 22 mars 2020, Alpha Condé et son clan mafieux ont décidé, seuls contre tous, d’aller à leur putsch constitutionnel sans complexe, ni remord, ni honte. Vingt-quatre heures après, plus de vingt familles guinéennes sont endeuillées.

Dans un contexte où le monde est préoccupé par l’expansion du coronavirus, Alpha Condé décide de plonger son pays dans une situation explosive pour assouvir son intérêt purement égoïste : sa présidence à vie.

Déjà, plus de quarante guinéen.ne.s avaient perdu la vie avant le début du holdup électoral de ce dimanche 22 mars. Mais c’était sans connaître l’hécatombe dans laquelle Alpha Condé et son clan veulent amener le peuple martyr de Guinée.

Dans la journée du samedi 21 mars 2020, l’armée était déjà déployée dans plusieurs quartiers de la capitale. Et plusieurs témoignages faisaient cas d’exactions commises par ces personnes qui ne sont pas habilitées à faire le maintien d’ordre. Mais hélas, dans une tyrannie, tous les moyens sont utilisés pour asseoir son pouvoir. Et l’autocrate guinéen n’en fait pas exception. La dictature, il l’applique sans état d’âme. De par les actes et les discours, rien ne peut dédouaner aujourd’hui cet ancien opposant, qui avait vendu le rêve de la démocratie et d’alternance pour le peuple de Guinée et au-delà.

C’est triste, mais ce n’est pas une raison de baisser les armes face à la volonté d’un despote de nous mettre dans son joug. C’est maintenant qu’il fait retrousser les manches pour résister à la tyrannie du clan mafieux qui nous terrorise. Notre pays est meurtri et pris en otage aujourd’hui par un clan sans vergogne, prêt à exterminer tous ceux qui s’opposent à leur passage en force.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs de toutes les ethnies, sur toutes les parties du territoire national, sont kidnappés, emprisonnés, violentés et tués par balles. Les biens des citoyens détruits par les milices armées par le pouvoir divisionniste de Conakry.

L’heure est aujourd’hui à l’union sacrée du peuple de Guinée sans distinction de race, d’ethnie et de religion, pour sauvegarder nos acquis démocratiques à l’agonie à cause d’un groupe d’individus qui a décidé de confisquer le pouvoir pour continuer de bénéficier de ses privilèges. Barack Obama rappelait que « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ».

Hélas, aujourd’hui nos institutions sont caporalisées et instrumentalisées par le clan mafieux au sommet de notre État, y compris les forces de défense et de sécurité qui sont censées nous protéger. Elles ont malheureusement décidé de se mettre à la solde d’un seul individu et son clan.

Alors que l’opposant Alpha Condé avait miroité au peuple sa soif de démocratie et d’alternance, une fois au pouvoir il nous sert pire que ce qu’il prétendait combattre. Ayant un contrôle total sur la justice, il pense pouvoir imposer sa dictature avec les kalachnikovs, oubliant l’adage qui dit : « Qui règne par les armes, périra par les armes ».

Au lieu de défendre notre Constitution, les hommes soumis aux ordres ont préféré PARJURER, semer la culture de la haine et du rejet de l’autre en appliquant la politique machiavélique du « Diviser pour régner ».

M. Alpha CONDÉ ne mérite plus aucun répit. Aujourd’hui dos au mur, sa chute est inévitable. Ce n’est qu’une question de temps. Mais cela demande plus de détermination de la part de chacun d’entre nous. Il n’est plus digne de la fonction présidentielle. Par conséquent, le peuple de Guinée doit s’opposer à cette dictature sanguinaire. Ça y va de la survie de la Nation !

Nous sommes dans un État néant désormais, c’est pourquoi le temps de l’inaction est révolu, car la Patrie est en danger et l’histoire nous jugera. À chacun de jouer sa partition pour mettre fin au cauchemar que le napoléon guinéen nous fait vivre.

La résistance est la seule vertu du citoyen pour garantir sa liberté. Il nous appartient, tous ensemble, d’œuvrer pour que notre pays soit une nation dans laquelle chaque citoyen se sent heureux. Un pays dont chaque citoyen est fier. Nous devons montrer la voie, comme nous l’avons fait le 28 septembre 1958. Du grand NON à De Gaulle, nous voilà de nouveau devant un autre défi de notre histoire : résister à la dictature du clan Alpha Condé jusqu’à ce qu’elle tombe. #Amoulanfé

Abdoulaye Oumou Sow Journaliste/Blogueur

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