Le nombre de personnes testées positives à la pandémie du Coronavirus ne fait que grimper en Guinée. Vingt-deux (22) cas ont été confirmés par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) depuis l’apparition de cette maladie dans notre pays. Pour freiner la chaîne de contamination, le chef de l’Etat a pris des mesures drastiques dans la soirée d’hier lundi, 30 mars 2020. Outre le couvre-feu, la capitale Conakry, qui est jusque-là l’épicentre de la maladie, a été isolée de l’intérieur du pays pour une durée de 14 jours reconductibles.
Dans le secteur du transport interurbain, cette mesure est diversement appréciée par les chauffeurs, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A cause de la propagation rapide du Coronavirus dans notre pays, où 22 cas positifs ont été détectés avec plus de 1000 contacts, le président Alpha Condé a renforcé les mesures de prévention. Un couvre-feu a été décrété ainsi que l’isolement de la capitale des villes de l’intérieur du pays.
A la gare routière de Matam, les chauffeurs qui devaient se rendre à l’intérieur du pays apprécient diversement cette nouvelle mesure. Interrogé dans la matinée de ce mardi par un reporter de Guineematin.com, Abdoul Fofana, chauffeur sur la ligne Conakry-Dabola, pense que cette mesure était devenue une nécessité. « Je crois que le président a raison de prendre cette décision. C’est pour éviter la propagation de cette maladie qui cause beaucoup de dégâts. Donc, chaque citoyen doit rester auprès de sa famille parce que ce n’est pas chez nous seulement. C’est toute la planète qui est concernée. Donc, nous devons accepter cette mesure. Je suis chauffeur et je vais l’accepter », a-t-il laissé entendre.
De son côté, Mamadou Alpha Barry, chauffeur sur la ligne Conakry-Léro-Dinguiraye, se dit inquiet à cause de la distance qui le sépare de sa famille. « Ça, c’est une grande inquiétude, parce que nous ne sommes pas proches de nos familles. C’est le voyage qui me fait venir à Conakry. Donc, si nous sommes bloqués ici, ce n’est vraiment pas facile. Le décret est sorti à un moment où nous ne sommes pas proches de nos familles. C’est difficile quand-même. Si on pouvait fixer une date pour que tout le monde puisse rentrer chez soi, ça allait être bien », a-t-il sollicité.
En outre, ce chauffeur a plaidé à ce que le prix du carburant soit revu à la baisse pour alléger la souffrance des Guinéens à cette période de crise sanitaire. « Les chauffeurs sont aujourd’hui confrontés à un problème qui est celui du prix du carburant. Si vous sortez dans la rue, les gens sont en train de souffrir à cause du manque de véhicules. Si le président pouvait nous aider à diminuer le prix du carburant, cela pouvait arranger tout le monde », a dit Mamadou Alpha Barry.
Il faut noter qu’à la gare routière de Matam, le syndicat des transporteurs a veillé au respect strict de cette mesure et aucun véhicule n’a pu quitter le parking où les rentrées et sorties étaient contrôlées.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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