Ville-morte du FNDC : le grand marché de Madina relativement paralysé ce mardi !

Pour dénoncer la tenue de la première session de la nouvelle Assemblée nationale, l’opposition et la société civile, réunies au sein du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), avaient appelé leurs partisans à une journée ville-morte ce mardi, 21 avril 2020. Sur le terrain, cet appel a été relativement suivi sur certaines parties de Conakry. Au grand marché de Madina, de nombreux magasins et boutiques sont restés fermés, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le FNDC continue de dénoncer la « mascarade électorale » organisée le 22 mars 2020 et qui a abouti à la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale. Pour protester contre la première session de ce parlement, le FNDC avait invité ses partisans à observer une journée ville-morte ce mardi à Conakry. Au grand marché de Madina, dans la commune de Matam, habituellement bondé, de nombreux marchands se sont abstenus d’y aller où des boutiques et magasins sont restés fermés.

Interrogés, certains marchands ont dit que pour respecter l’appel du FNDC qu’ils n’ont pas ouvert. D’autres disent que c’est par peur de se faire attaquer.

Amadou Sadio Barry

Amadou Sadio Barry, rencontré devant sa boutique de vente de pneus, a dit que c’est en guise de solidarité avec le FNDC qu’il n’a pas ouvert. « Aujourd’hui, comme le FNDC a donné l’ordre de rester tranquille, c’est à cause de ça que nous avons décidé de fermer tous nos magasins et boutiques. Je jure que le FNDC a bien réussi son coup aujourd’hui encore. Chez nous ici, tout le monde a fermé sa boutique. Le FNDC est bon pour nous. On demande aux quelques commerçants qui sont dans les autres marchés de respecter les consignés données par le FNDC », lance-t-il.

Kalidou Diallo

Pour Kalidou Diallo, vendeur d’habits au marché de Madina, il s’est abstenu d’ouvrir sa place de peur de se faire attaquer. « Ma présence ici, c’est pour deux choses. Premièrement, le FNDC a dit ville-morte. On a respecté ça. Deuxièmement, on est venu pour garder notre boutique. Parce qu’il y a des gens, s’il n y a personne à Madina ici, c’est un peu dangereux. Ils viennent vous cambrioler. C’est pour ces raisons que je suis venu ici. Ceux qui ont ouvert leurs boutiques, ils sont libres, ce n’est pas tout le monde qui est FNDC », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, l’on pouvait apercevoir quelques étalagistes, marchands ambulants et propriétaires de boutiques, exercer librement leur commerce.

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59 § 666 87 73 97

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