Deux hommes armés s’en sont pris au gardien d’un site abritant l’antenne de communication de la société de téléphonie mobile Areeba, au quartier Tapioka, dans la commune urbaine de Kindia. Laye Mansaré n’a pas été blessé, mais les malfrats ont réussi à emporter se téléphones et une somme de plus de 3 millions et demi de francs guinéens, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Les assaillants, cagoulés, ont agi aux environs de 20 heures. Munis d’un PMAK, les deux malfaiteurs ont mis au respect le jeune gardien avant de soutirer tous ses biens. Interrogé par notre reporter, Laye Mansaré est revenu sur sa mésaventure. « C’est aux environs de 20 heures, hier nuit, que deux jeunes armés m’ont trouvé assis. Ils détenaient des armes PMAK. Ils m’ont dit de leur donner mon sac. Je leur ai dit quel sac ? C’est ainsi qu’un d’entre eux a pointé son arme sur mon visage, puis, il a tiré deux balles au milieu de mes pieds, comme vous voyez les traces sur le sol. Il a pris le sac. On a tiré le sac ; mais, quand le deuxième a pointé son arme sur moi, j’ai laissé le sac. Ils sont rentrés directement dans mon site. Parfois on charge des téléphones et on fait du transfert Orange Money. Dès qu’ils sont rentrés, ils n’ont pas vu de téléphones. Ils ont tiré dedans trois balles encore. Ils ont fait tomber à terre mon petit avant de sortir. Après, ils ont pris mes deux téléphones en main avant de partir. Pour l’argent, j’avais compté 3 millions cinq cent francs guinéens, la recette de la journée. Tout ce que j’avais reçu hier, était dans le sac. Mais, je n’ai pas tout compté. Ils ont tout emporté ».
Selon Laye Mansaré, ce n’est pas la première fois qu’il est victime d’un braquage. Il s’interroge sur le rôle des services de sécurité à cette période de couvre-feu. « Ce n’est même pas la première fois que je suis victime d’attaque. L’autre fois, un autre groupe armé jusqu’aux dents m’a rendu visite ici. Ils avaient aussi emporté 3 millions GNF. La question que je me pose, c’est comment les malfrats là entrent en possession d’armes destinées aux militaires, comme les PMAK. L’Etat doit vraiment se poser la même question dans la lutte contre l’insécurité dans le pays. Je demande aussi aux autorités à tous les niveaux de prendre des précautions en cette période de couvre-feu. Les gens pensent que ce sont les gendarmes qui attaquent nuitamment et pourtant, il y a des bandits qui en profitent », a laissé entendre ce diplômé de l’Université de Sonfonia.
De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com
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