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Classement de la Guinée sur la liberté de la presse : l’OGDH parle d’un recul regrettable

Abdoul Ghadiri Diallo, président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)
Abdoul Ghadiri Diallo, président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)

L’ONG Reporters Sans Frontière (RSF) a publié cette semaine son rapport annuel sur le respect de la liberté de la presse dans le monde. Au lieu d’avancer, la Guinée a encore reculé de trois points en passant de la 107ème à la 110ème place. Interrogé hier, mercredi 22 avril 2020, par un reporter de Guineematin.com à ce sujet, Abdoul Ghadiri Diallo, président de l’Organisation Guinéenne pour la Défense des Droits de l’Homme (OGDH), parle d’un recul regrettable pour notre pays.

La Guinée a perdu des points cette année encore dans le classement de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse. Pour Abdoul Ghadiri Diallo de l’OGDH, ce classement est lié à la situation délétère que la Guinée a vécue ces derniers temps, caractérisée par la violation des Droits de l’Homme.

Décryptage !

« J’avoue que c’est un recul qu’il ne faut pas négliger dans la mesure où chaque pays se bat pour faire des efforts en vue d’obtenir des résultats probants en matière de démocratie et de Droits de l’Homme. Si la Guinée est passée de 107ème à la 110ème place, d’abord la position de 107ème n’était pas honorable pour nous ; si on recule encore de trois points, c’est qu’on est en train de s’enfoncer dans les violations des droits de l’homme. Or, la liberté d’expression est le baromètre de la liberté tout court. Aussi longtemps que la liberté d’expression n’est pas menacée, on peut s’estimer heureux et penser que les victimes, qui sont des sans voix, peuvent avoir des recours ou des relais. Mais, si c’est la presse elle-même qui est menacée au point que nous soyons 110 ème c’est vraiment un recul regrettable pour nous.

Pour améliorer ce classement, c’est un ensemble de mesures liées au respect de l’Etat de droit que le gouvernement guinéen doit pouvoir revoir. Nous sommes dans un contexte où les violences électorales, les violences liées aux manifestations sociales et les violences liées à toute autre forme de revendication sociale ne contribuent pas à honorer la Guinée.

Il faut que l’Etat se ressaisisse, que l’Etat guinéen comprenne que la gouvernance démocratique c’est la participation. Un des piliers essentiels de la gouvernance démocratique c’est la participation. Aussi longtemps que la Guinée ne sort pas de sa logique où le pouvoir central a l’impression qu’il n’a pas de recours vis-à-vis de la population et la participation de la population n’est pas nécessaire pour prendre des décisions importantes…

On sait que la démocratie est participative, il faudrait qu’ils en tiennent compte. »

Propos recueillis par Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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