L’application stricte des mesures sanitaires pour freiner la propagation du Covid-19 demeure toujours difficile chez certaines personnes. Dans les banques, assurances et autres structures publiques et même privées, certaines personnes refusent d’obtempérer par rapport au respect des règles d’hygiène qui consistent à laver les mains avant tout accès. Les vigiles postés à la rentrée de ces institutions éprouvent des difficultés dans leurs rapports avec les « récalcitrants ». Des employés chargés d’appliquer cette mesure, interrogés par un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, mardi 27 avril 2020, ont expliqué leurs difficultés.
Pour freiner la propagation du Covid-19, de nombreuses mesures restrictives ont été prises par les autorités. Le lavage des mains à l’eau de javel et au savon est désormais de rigueur.
Pour le vigile Abdoul Ghadiri Bah, qui assure la sécurité à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, au quartier Dixinn, ce sont les motards qui refusent d’obtempérer pour ce qui est du lavage des mains. « Toute personne qui vient ici lave les mains. Mais, cela n’est pas respecté surtout par les motards. Ils viennent ici avec une vive allure, ils nous dépassent sans laver leurs mains. Ceux qui sont également dans les véhicules n’acceptent pas de descendre. Et ils ne peuvent pas laver les mains dans les véhicules. Nous aussi, on n’a pas de gel. Donc, ceux-ci aussi passent sans laver les mains. Avec certains piétons aussi, on discute chaudement avec eux avant qu’ils ne lavent leurs mains », a-t-il expliqué.
Selon le vigile Youssouf Camara, posté à la Banque Nationale de Guinée à Kaloum, c’est au début qu’il y a eu des problèmes avec les citoyens qui étaient réticents à l’idée de laver leurs mains. Ce qui pouvait provoquer des disputes entre les deux camps. « Au début, on discutait avec les clients qui ne voulaient pas laver les mains. Ils forçaient la situation pour rentrer et nous aussi, on les repoussait. On discutait pendant un bon moment avant qu’ils ne lavent les mains. Mais maintenant, Dieu merci, les clients ont tous compris que la maladie existe, elle est réelle. Il n’y a actuellement aucun problème. Avant, ils refusaient mais maintenant, tout passe normalement. Dès que les clients viennent, ils lavent leurs mains, on les flashe et ils rentrent sans problème ».
Même son de cloche chez Mamoudou Kaba, vigile posté à la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie (BICIGUI) de Kaloum. « Vous avez vu, les clients sont très nombreux. Mais, chacun lave les mains sans discussion avant de rentrer à la banque. Avant, il y avait beaucoup de problèmes ici. Maintenant, il n’y a aucun souci avec les clients », a-t-il laissé entendre.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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