Dans le but de freiner la propagation du COVID-19, contrairement aux années antérieures, les travailleurs guinéens ont célébré le 1er mai 2020, la fête internationale du travail et des travailleurs, à la maison. Cette situation inédite intervient à un moment où les conditions de vie des travailleurs sont de plus en plus compliquées à cause de l’impact économique de la maladie. Au quartier Ansoumanya, dans la préfecture de Dubréka, les citoyens n’ont pu célébrer cette fête avec faste alors que par le passé, nombre d’entre eux étaient de l’ambiance.
Interrogé à ce sujet un reporter de Guineematin.com, des habitants d’Ansoumanya ont donné leur point de vue sur cette célébration inhabituelle.
Ibrahima Bah, fonctionnaire au Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation : « vraiment, je suis navré que nous qui sommes des travailleurs de la Guinée, que nous célébrions le 1er mai en famille, surtout à cette période de jeûne. Mais, je pense qu’il est raisonnable que cette fête soit célébrée dans l’ombre cette année. Une question d’éviter la propagation rapide du COVID-19 dans le pays. Ce n’est pas seulement en Guinée que ce 1er mai a été accueilli ainsi, c’est presque dans le monde entier à cause de la présence du COVID-19 qui est entrain de tuer des milliers de personnes. C’est vrai que cela fait mal ; mais, il faut l’accepter ainsi ».
Aboubacar Sow, fonctionnaire au ministère des Mines et de la Géologie : « je pense que c’est normal que nous célébrions cette année la fête du 1er mai en famille parce que cela va nous permettre d’éviter la propagation rapide du COVID-19 dans notre pays. Donc, je n’ai pas trop de commentaires à faire sur ça. Que tous les travailleurs guinéens comprennent qu’on doit respecter les gestes barrières exigés par nos autorités sanitaires pour éviter toute contamination éventuelle entre nous ».
Mamadou Bangoura, employé dans une entreprise privée de la place : « cette année, il est normal que la célébration du 1er mais soit accueilli dans ce climat de méfiance. Une manière d’éviter toute contamination du COVID-19 entre guinéens. Je demande à toutes et à tous qu’ensemble, nous devons lutter contre ce virus qui est entrain de faire des ravages humains dans le monde. Donc, je suis d’avis que tout travailleur guinéen conscient doit célébrer cette fête du 1er mai à la maison… ».
Propos recueillis par Léon Kolié pour Guineematin.com
Tel : 661 74 99 64
