Manifestation contre l’obscurité à Kamsar : le domicile du maire saccagé

Le manque d’électricité est en passe de devenir le quotidien le mieux partagé par les Guinéens de Conakry et des grandes villes qui se t’arquaient de ne plus recourir à la bougie pour éclairer leurs maisons. Mais, ce manque du courant électrique est encore plus inacceptable dans des cités comme Kamsar où les enfants ont trouvé des congélateurs et postes téléviseurs au salon à leur naissance.

Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, dimanche 10 mai 2020, de nombreux jeunes sont descendus dans la rue pour crier leur ras-le-bol contre l’obscurité dans leur ville. Les jeunes mécontents du délestage du courant électrique qui ont rendu visite au maire de la commune rurale de Kamsar. Armés de pierres et de gourdins, les jeunes ont attaqué la maison à étage et la voiture qui était garée à l’intérieur de la cour de l’élu local.

Joint au téléphone par Guineematin.com, le maire de la commune rurale de Kamsar a expliqué sa mésaventure. « Nous étions à la maison quand quelqu’un m’a appelé pour me dire qu’il y a un groupe de personne qui se dirige vers mon domicile en réclamant le courant électrique. Et, moins de 30 minutes après, j’ai vu les gens arriver. Ainsi, nous sommes tous monté, on est entré au magasin et on s’est enfermé. Ils sont venus briser toutes les vitres du bâtiment et caillassé la voiture qui était garée dehors. Ils ont voulu mettre du feu sur les fauteuils ; mais, heureusement, les jeunes du quartier sont sortis s’interposer », a expliqué Chérif Alhousseny Camara, alias Kibola, qui dit être dépassé par cette attaque.

Pour le moment, difficile de faire le bilan ; mais le maire Chérif Alhousseny Camara se dit profondément touché. « Avant que les agents des forces de l’ordre ne viennent, ils avaient fini de détruire la maison. Pourtant, ce n’est pas moi qui donne le courant. Je suis un simple maire ; et, la mairie n’a pas les moyens de donner du courant à la population. Je ne sais pas ce que j’ai fait à ces gens pour mériter tout ça », s’est-t-il interrogé.

Enfin, on apprend que la tension est toujours vive dans la commune rurale de Kamsar. Les jeunes sont toujours remontés contre le délestage du courant électrique dans la cité minière d’où la CBG (Compagnie des Bauxites de Guinée) embarque la bauxite depuis 47 ans.

Depuis Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628-98-49-38

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