Election présidentielle de 2020 : « nous n’accepterons aucun glissement », prévient Jaques Gbonimy

Jacques Gbonimy, président du parti UPG
Jacques Gbonimy, président du parti UPG

Conformément aux lois guinéennes, l’élection présidentielle doit se tenir en octobre 2020. Une échéance qui pourrait ne pas être respectée à cause notamment de la présence de la pandémie du coronavirus et d’autres contestations politiques à ne pas écarter. Alors que le fichier électoral est toujours au centre de la polémique, les acteurs n’arrivent pas à se mettre d’accord pour la succession de maître Kébé à la tête de la CENI. Jacques Gbonimy, président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), joint au téléphone ce mardi, 12 mai 2020, dit que l’opposition n’acceptera pas un glissement dans le calendrier de la présidentielle.

Ira-t-on à un report de l’élection présidentielle de 2020 qui doit se tenir normalement dans cinq mois ? La question reste posée en ce sens que plusieurs éléments risquent de jouer en cette faveur, entraînant un glissement du mandat de l’actuel président Alpha Condé.

Mais, cette hypothèse est largement rejetée par l’opposant Jacques Gbonimy, président de l’UPG, ancien commissaire à la CENI que nous avons joint au téléphone ce mardi, 12 mai 2020.

Pour cet opposant, même si nos lois ne précisent pas la date de l’élection présidentielle; mais, elles précisent bien la période parce que quand une élection a lieu et que les élus sont investis, ils ont un mandat qui fini à une période donnée. « C’est vrai que cette date d’octobre est en train d’être reculée par la pandémie qu’on n’arrive pas à maîtriser ; mais, il y a deux choses à l’UPG. Nous voulons participer à la présidentielle et nous nous préparons pour ça. Mais, nous n’accepterons pas d’aller à des élections avec le fichier électoral actuel. La seconde chose est qu’on n’acceptera pas non plus le report des élections à cause de la pandémie ou la non-mise à jour du fichier. Si non, ça va être un moyen pour le pouvoir actuel d’aller éperdument jusqu’en 2021 sans tenir les élections, prenant pour argument la pandémie ou un autre fait. Nous n’accepterons pas ça et si cela arrivait, il faudrait qu’il y ait une transition pour mieux gérer les élections. Donc, nous ne seront pas d’accord que ce gouvernement en place profite de cette situation pour faire un glissement », prévient-il.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 62 00 41

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