Une scène inédite a eu lieu hier, lundi 11 mai 2020, dans la préfecture de Siguiri. Des hommes armés ont affronté une patrouille mixte des forces de défense et de sécurité, qui les traquait. L’échange de tirs entre les deux camps a coûté la vie à l’un des bandits, a appris Guineematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.
Ces derniers temps, on assiste à une recrudescence de l’insécurité dans la préfecture de Siguiri. En l’espace de deux semaines, au moins quatre orpailleurs ont été blessés et leur argent emporté dans des attaques à mains armées. D’autres citoyens ont également été dépouillés de leur argent et d’autres biens par des individus armés qui sévissent dans la préfecture. Cette situation a amené les services de défense et de sécurité à mettre en place une patrouille composée de militaires du camp d’infanterie de Siguiri et des gendarmes.
Ce lundi, 11 mai 20220, cette patrouille mixte a poursuivi trois hommes armés accusés d’avoir mené une attaque à Kourémalé. Les agents ont réussi à mettre mains sur les bandits après un échange de tirs les deux camps, explique le Colonel Mamady Condé, commandant du camp d’infanterie de Siguiri. « Dans la nuit du dimanche au lundi, aux environs de 3 heures du matin, ils ont fait une attaque à Kourémale, ils ont même pris en otage l’un de mes hommes. Heureusement, il a pu se défendre, mais ils ont quand même réussi à emporter sa tenue et sa carte d’identité.
Ce dernier nous a donné leur itinéraire que nous avons exploité. C’était plus une arrestation de bandits, parce que ces bandits ont ouvert le feu, ils ont tiré sur nous. Nos hommes aussi ont répliqué avec des tirs, ils ont atteint l’un des bandits qui a reçu plusieurs balles au niveau des pieds. Nous sommes en état de guerre. Désormais, quand nous arrêterons un seul bandit dans un bar où un motel, le gérant des lieux aussi aura à faire à moi », a déclaré l’officier de l’armée.
Peu après son admission à l’hôpital préfectoral de Siguiri, le blessé a rendu l’âme. Les deux autres bandits ont été déférés à la prison civile de Siguiri.
De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guinneematin.com
