A l’image des autres villes de la Guinée, la fête marquant la fin du mois de Ramadan a été célébrée dans la journée d’hier, dimanche 24 mai 2020, à Boké dans une atmosphère morose. A cause de l’état d’urgence sanitaire, décrété pour lutter contre le coronavirus, les regroupements habituels n’ont pu avoir lieu. Des citoyens du Kakandé, interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, n’ont pas manqué d’exprimer leurs sentiments sur la célébration pour le moins inédite de cette fête.
La ville de Boké est restée calme hier, comme c’est le cas ces derniers mois à cause de l’existence du coronavirus en Guinée. Les citoyens n’ont pu célébrer avec faste la fin du ramadan. Nombre d’entre eux, interrogés par notre reporter, ont ce qu’ils pensent de cette situation inédite.
Mamadou Diouldé Diallo : « la fête s’est bien passée. On ne peut pas dire que c’est comme les précédentes fêtes parce que beaucoup de chose ont vu la présence de la pandémie. Par exemple, on a l’habitude de suivre des matchs de gala, de se recréer avec des amis, de se mobiliser en groupe. Mais avec cette maladie, on ne peut pas faire des regroupements. Donc, c’est vraiment difficile ».
Boubacar Soumah : « pour cette année, ça n’a pas été facile pour les jeunes musulmans. Même la prière de l’Aïd on a été faite à la maison. Moi, J’ai passé toute la journée à faire du thé à la maison avec quelques amis. On n’a été nulle part avec cette pandémie de COVID19. Tout le monde est inquiet et toutes les activités sont bouleversées. Donc, si vous voulez, la fête a été moche et franchement je n’ai pas bien fêté cette fois-ci ».
Adama Simbiano : « la fête se serait bien passée s’il n’y avait pas la COVID19. Mais de toute façon, nous remercions Dieu comme on est en bonne santé. Sinon d’habitude, les jours de fête, j’organisais des matchs de football pour mes petits du quartier, je partais profiter ailleurs, comme à Sangarédi pour souhaiter bonne fête aux amis. Mais cette fois-ci, je ne suis pas sorti. J’ai passé la journée et même la nuit à faire du thé parce qu’il n’y a pas où aller ».
Harouna Keita : « cette fois-ci, la fête a été tout autre. J’ai été vraiment peiné par la situation. Mais de toute façon, je souhaite bonne fête à tout le monde et je prie le bon Dieu de nous débarrasser de cette maladie qu’on appelle Coronavirus. »
Depuis Boké N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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