Covid-19 : la galère des vendeurs de véhicules d’occasion à Conakry

Abdoulaye Djibril Bah, vendeur de véhicule d’occasion basé à Nongo

La pandémie du coronavirus impacte durement les activités économiques en Guinée. Et, les vendeurs des véhicules d’occasion communément appelés Bruxelles ne sont pas épargnés. A Conakry, ils sont nombreux aujourd’hui à se plaindre d’énormes difficultés causées par la crise sanitaire actuelle, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Abdoulaye Djibril Bah vend des voitures de seconde main à Nongo. Il y a quelques mois, son activité se portait à merveille. Il achetait facilement des véhicules d’occasion en occident et les acheminait dans la capitale guinéenne pour les revendre. Mais depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus dans le monde, les choses ont basculé dans le mauvais sens pour lui.

Abdoulaye Djibril Bah, vendeur de véhicule d’occasion basé à Nongo

« Comme partout dans le monde, nous rencontrons actuellement beaucoup de difficultés dans notre secteur d’activité. Comme vous le savez, tous nos véhicules viennent de l’extérieur, particulièrement de l’Europe et du Canada. Mais, à partir du moment où les activités ont connu un ralentissement dans ces pays à cause du coronavirus, nous aussi, on a directement ressenti l’impact. Aujourd’hui, lorsqu’on achète un véhicule, ça prend assez de temps avant qu’il n’arrive en Guinée. Par exemple, j’ai acheté un véhicule 4X4 depuis le 5 mars dernier en Allemagne, mais ce n’est que le 7 mai que l’ai Port Autonome de Conakry. Ce qui constitue un impact pour nous », souligne ce commerçant.

Sékou Kouyaté, gérant du parc automobile ‘’Savané et Frères’’ sis à Ratoma

Mais ce n’est pas le seul impact ressenti par les vendeurs de véhicules. A l’interne également, ils ont du mal à écouler leurs marchandises, faute de clients. « Contrairement aux précédentes années, notre activité a pris un sérieux coup cette année. La vente a beaucoup diminué depuis l’apparition de cette épidémie. Si avant on vendait 6 à 7 véhicules par mois, maintenant difficilement on écoule même deux véhicules par mois. Il y a des gens qui viennent demander les prix, ensuite ils se retournent parce qu’ils sont en manque d’argent », témoigne Sékou Kouyaté, gérant du parc automobile Savané et Frères sis à Ratoma.

Sékou Keïta, vice-président du Patronat Guinéen et importateur de véhicules d’occasion basé à Kaloum

Même son de cloche chez Sékou Keïta, vice-président du Patronat guinéen et importateur de véhicules d’occasion basé à Kaloum : « Depuis le début de cette pandémie, nous les vendeurs de véhicules, nous souffrons. Nos véhicules ne marchent pas parce que tout le monde est préoccupé par cette maladie. Nous prions Dieu que nous en finissions avec cette maladie, sinon ce n’est pas bon, car toutes nos activités sont bloquées. Nous aurions dû faire une réclamation au gouvernement, mais nous ne l’avons pas fait parce c’est une pandémie qui affecte non pas que la Guinée seulement ou notre secteur seulement mais tout le monde entier. Cependant, je fais une doléance au gouvernement à travers le ministère du budget, précisément la douane, à revoir à la baisse le coût du dédouanement en cette période », plaide monsieur Keïta.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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