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Décès de l’enseignant après une injection à Labé : les précisions du directeur préfectoral de la santé

Dr Mamadou Hady Diallo, Directeur préfectoral de la santé (DPS) de Labé

Le directeur préfectoral de la santé (DPS) de Labé, Dr Mamadou Hady Diallo apporte ici des précisions sur les résultats des investigations menées par son district sanitaire, suite à la disparition de monsieur Abdallah Mairie Diallo, qui était jusque-là chargé de la formation continue à la Direction Préfectorale de l’Education (DPE). Décès survenu dans la matinée de ce lundi, 1er juin 2020, immédiatement après avoir pris une injection avec un agent de santé de la place, rapporte un correspondant de Guineematin.com, en Moyenne Guinée.

Au cours de l’entretien que le directeur préfectoral de la santé (DPS) de Labé a accordé à Guineematin.com dans l’après-midi de ce lundi, 1er juin 2020, aux environs de 18 heures, Dr Mamadou Hady Diallo a commencé par présenter ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée avant d’aller dans le vif du sujet.

« Quand on a été informé, on a envoyé une équipe d’investigation sur le terrain pour connaitre effectivement ce qui s’est passé. Nous avons été reçus par l’agent de la place. Il se trouve que c’est une clinique agréée, depuis près d’une dizaine d’années, et que le malade en question était connu de la clinique, parce qu’en fait, c’est asthmatique qui y suit son traitement depuis des longues années. On lui a administré les mêmes médicaments qu’il a l’habitude de prendre. Aujourd’hui, on nous a dit qu’il était effectivement dans sa crise. Il a pu s’y rendre mais il a été accompagné par quelqu’un. Mais, à son arrivée, difficilement il est descendu de la moto. Il avait de la peine à respirer. Il a pris le médicament et quelques minutes après il a succombé. Mais, c’est un malade qui est connu de la clinique et qui a l’habitude de prendre les mêmes médicaments parce que généralement les asthmatiques prennent les mêmes produits toujours. Ce n’est donc pas un médicament inconnu, le défunt aussi n’est pas inconnu de cette clinique en fait. Voilà un peu ce qu’on a trouvé sur le terrain. Nous au prima bord, vous savez, quand on parle de difficulté respiratoire, on pense d’abord au Covid-19. Notre premier souci d’abord, c’était de voir s’il n’y avait pas un lien. Heureusement, on a trouvé qu’il n’y avait aucun lien épidémiologique qui pouvait nous conduire vers le Covid-19. Dès lors qu’on a écarté cet aspect-là, on s’est penché sur les autres aspects » a expliqué le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Labé.

Les services de santé et le corps médical sont rassurés aujourd’hui que la famille du défunt a accepté le destin et se remet à la volonté du Bon Dieu.

« C’est toujours la peine quand on perd quelqu’un. Mais, comme les membres de cette famille ont l’habitude, eux-mêmes, d’être dans cette clinique où ils prennent tous leurs soins, c’est là-bas où ils ont l’habitude d’envoyer leurs propres parents, ils ont pris ce décès vraiment comme étant le destin de monsieur Abdallah Diallo », ajoute le DPS de Labé.

En réalité, la nouvelle veuve est la jeune sœur de l’agent de santé qui suivait le défunt. C’est apparemment pourquoi le chef du district sanitaire de Labé lance un appel à la retenu.

« Il faut qu’on fasse très attention, les structures de santé sont les lieux où les malades doivent se diriger. S’ils y trouvent la guérison, c’est une bonne chose. Mais, s’ils y perdent la vie aussi, cela veut dire que c’est vraiment son destin. Sinon, je ne pense pas que quelqu’un qui est assermenté puisse, en tout cas, se conduire de façon désinvolte de manière à entraîner la mort de quelqu’un. Je ne prends pas la défense des agents de santé, parce qu’en ce moment-là nous sommes vraiment en train d’assainir cette situation des cliniques privées dans la ville de Labé. Il y a des équipes qui ont été mises en place. C’est vrai qu’on a eu un petit ralenti à cause de la pandémie. Sinon, on était en train de revoir toutes les cliniques, une à une, pour les mettre en règle. Je demanderai donc à chacun de prêter beaucoup attention. Les malades sont nos parents. Ils sont nos papas, nos mamans, ce sont nos enfants. Chaque fois donc que besoin est, il faudrait qu’on prenne toutes les dispositions pour faire face aux malades » conclu notre interlocuteur.

Il convient de signaler que les témoignages de compassions et les messages de condoléances viennent de partout à l’endroit de la famille éplorée. Au nombre desquels citons l’émouvant message de notre confrère et doyen, Elhadj Abdoulaye Diari Diallo, journaliste à la RTG qui salue la mémoire « d’un enseignant chevronné…».

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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