Fin de l’état d’urgence sanitaire à Ansoumanyah Plateau : bars et motels ouverts

« Je dis à une haute et intelligible voix que nous n’allons plus nous soumettre à cet état d’urgence sanitaire dont l’application ne donne aucun résultat satisfaisant… L’ex-président ivoirien, feu Félix Houphouët Boigny, disait que l’homme qui a faim n’est pas libre. Donc, nous sommes prêts à assumer toute sanction qui pourrait nous être infligée ; mais, nous ne sommes plus d’accord d’arrêter nos activités qui nous permettent de vivre… ».

En vigueur depuis deux mois et demi en Guinée, l’état d’urgence sanitaire n’est plus respecté dans certaines parties du pays. C’est le cas du quartier Ansoumanyah Plateau 2, dans la préfecture de Dubréka. Les bars et les motels ont tous rouvert leurs portes et de nombreux citoyens s’y rassemblent chaque jour en dehors de toute barrière sécuritaire, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Officiellement, tous les restaurants, bars, motels et tous les autres lieux de regroupement, à l’exception des marchés, sont fermés depuis le 26 mars 2020, en Guinée. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété par le président de la République, Alpha Condé, et qui vise à stopper la propagation du coronavirus dans le pays. Mais, dans certaines parties du territoire guinéen, comme à Ansoumanyah Plateau 2, un quartier périphérique de Conakry et relevant de la préfecture de Dubréka, ces mesures ne sont plus respectées. Après plusieurs semaines de fermeture, tous les bars et motels ont rouvert leurs portes, à la grande satisfaction des clients.

Une décision que Fassou Théa, gérant principal du bar « Nimba Forces », tente de justifier. « Nous sommes obligés d’ouvrir nos bars parce que c’est à travers ça que nous faisons vivre nos familles. L’ex-président ivoirien, feu Félix Houphouët Boigny, disait l’homme qui a faim n’est pas libre. Donc, nous sommes prêts à assumer toute sanction qui pourrait nous être infligée ; mais, nous ne sommes plus d’accord d’arrêter nos activités qui nous permettent de vivre. Je dis à une haute et intelligible voix que nous n’allons plus nous soumettre à cet état d’urgence sanitaire dont l’application ne donne aucun résultat satisfaisant », a martelé ce citoyen.

Dans les bars comme dans les motels de ce quartier, l’engouement est de taille. Chaque jour, ils sont nombreux à se rendre dans ces centres de loisir pour se divertir. En plus des consommateurs d’alcool, on retrouve également des travailleuses de sexe, à la recherche de clients. Dans ces lieux, on ne parle pas de coronavirus ni d’état d’urgence sanitaire, aucune mesure barrière n’est respectée. Et, personne ne semble mesurer le risque que représente cette situation.

Léon Kolié pour Guineematin.com

Tel : 661 74 99 64 / 629 88 37 75

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