Devant l’Inspection du Travail à Labé : les enseignants réclament deux mois d’arriérées de salaires aux fondateurs d’écoles privées

Les enseignants des écoles privées regroupés au sein de l’antenne régionale du Syndicat des Enseignants du Privé de Guinée (SEPGUI) viennent de saisir l’Inspection Régionale du Travail près le Gouvernorat de la Région Administrative (RA) de Labé pour réclamer deux mois d’arriérées de salaires, au risque de boycotter l’éventuelle reprise des cours qui pourraient intervenir dans les prochains jours, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Après plusieurs rencontres de concertations qui ont abouti à la mise en place de l’antenne régionale du Syndicat des Enseignant du Privé de Guinée (SEPGUI) à Labé, les acteurs concernés ont décidé de saisir l’Inspection Régionale du Travail sous le couvert du préfet de la localité, Elhadj Safioulahi Bah, pour dénoncer le manque de contrat de travail entre eux et leurs employeurs et réclamer le payement sans condition de deux mois d’arriérées de salaire aux fondateurs d’écoles privées de la place.

Niankoye Alexis Loua, président de l’antenne régionale du SEPGUI

« Depuis le déclenchement de l’Etat d’urgence sanitaire par un décret du chef de l’Etat pour freiner la propagation du Covid-19 en République de Guinée, la quasi-totalité des fondateurs des écoles privées de Labé n’ont apporté aucun soutien à leur personnel enseignant. Un comportement que nous jugeons anormal vis-à-vis de leurs travailleurs » a expliqué le président de l’antenne régionale du SEPGUI, Niankoye Alexis Loua.

S’appuyant sur la situation « catastrophique » dans laquelle ils vivent depuis l’arrêt officiel des cours sur toute l’étendue du territoire national, ces enseignants du secteur privé évoluant à Labé réclament alors à leurs employeurs le payement sans conditions des salaires d’avril et mai avant la reprise effectives des cours annoncée dans les prochains jours.

« Si rien n’est fait d’ici-là, nous comptons faire attendre en boycottant les cours dans les écoles privées de la place. Dans cette perspective, nous sollicitons vivement le soutien de nos braves élèves et leurs parents pour que nous rentrerions en possession de nos droits », a ajouté le chargé de la communication de la structure, Mamadou Saïfoulaye Diallo.

Au cours d’une assemblée générale organisée hier, vendredi, 12 juin 2020, ce syndicat a demandé à tous les enseignants du privé à se mobiliser et à se tenir prêt pour réclamer « leurs droits les plus légitimes » et a sollicité également le soutien des enseignants fonctionnaires faisant des prestations dans le privé.

Cette crise pointe à l’horizon dans l’enseignement privé au moment où les directions préfectorales de l’Education (DPE) du pays ont reçu ont reçu une correspondance de leur ministre de tutelle, Mory Sangaré, invitants les encadreurs de l’éducation à la base à effectuer la pré-réouverture administrative des classes qui consiste en « le nettoyage des cours, la désinfection des salles de classe, l’approvisionnement en eau, la mise en place des kits sanitaires et l’organisation des agendas et le respect des mesures barrières, en fonction du personnel existant.»

Cette correspondance du ministre Mory Sangaré demande aussi aux encadreurs de l’Education dans les préfectures de faire respecter la distanciation sociale en prenant des dispositions pour mettre entre 20 et 25 élèves par salle de classe.

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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