Faranah : des candidats aux examens nationaux réclament la reprise des cours

Jacqueline Soropogui, élève de la 6ème année
Richard Goumou, élève de la 6ème année au groupe scolaire privé Bambino

Depuis plus de deux mois, les élèves et étudiants guinéens ne vont plus à l’école à cause de la propagation du coronavirus. Alors que le nombre de cas positifs augmente chaque jour un peu plus, des voix commencent malgré tout à s’élever pour réclamer l’ouverture des classes. Dans la ville de Faranah, de nombreux élèves interrogés par le correspondant Guinematin.com dans la préfecture expriment leur souhait de reprendre le chemin de l’école.

L’état d’urgence sanitaire a eu pour impact de paralyser de nombreuses activités à travers la Guinée. Après avoir passé plus de deux mois à la maison, les élèves montrent des signes d’impatience.

C’est le cas de Richard Goumou, élève de la 6ème année au groupe scolaire privé Bambino. « L’affaire de la pandémie qui se passe en Guinée et dans le monde a fait qu’on ne part pas à l’école et je voudrais dire au gouvernement guinéen de faire tout son possible pour ouvrir l’école. Ça ne me plaît pas du tout de rester à la maison, je veux partir à étudier parce que je cherche un avenir meilleur. Je ne veux pas être cultivateur ni un mendiant. Donc, il me faut étudier. Je demande à Monsieur le président de la République de penser à notre avenir ».

Mamadou Saidou Sow, élève de la 6ème année à l’école primaire Salé Laye SAMOURA

Même son de cloche chez Mamadou Saidou Sow, élève de la 6ème année, à l’école primaire Salé Laye SAMOURA. « Coronavirus là fait qu’on ne part pas à l’école. Je suis privé de l’école et ce n’est pas normal. Je dois étudier, c’est dans ça que je peux devenir préfet, gouverneur ou président. Donc, je veux partir à l’école. Je demande au gouvernement d’ouvrir les écoles pour qu’on puisse partir à l’école, je demande à mes amis de réviser à la maison. Vraiment, on est privé de notre droit qui est l’éducation. Donc, ils n’ont qu’à ouvrir les écoles », dit-il avec insistance.

Jacqueline Soropogui, élève de la 6ème année

De son côté, Jacqueline Soropogui, élève de la 6ème année, souhaite reprendre les études pour être utile à sa famille et à la société. « On ne part pas à l’école à l’heure là. On veut vraiment étudier. Je demande au gouvernement de faire son mieux pour ouvrir l’école. Quand tu étudies, demain ou après demain tu seras une grande personnalité, personne ne pourra se moquer de toi, tu peux bien aider tes parents. Je demande au président d’ouvrir les écoles. Ce mois de juin, on devrait faire l’examen. Quand on ouvre tout de suite, je suis prête. Même si on dit que c’est demain l’examen, je suis prête ».

Pour un parent d’élèves, qui a préféré garder l’anonymat, le gouvernement a d’autres préoccupations. « L’éducation n’est pas une priorité pour ce gouvernement si non pourquoi fermer les écoles, les mosquées, les églises et laisser les marchés qui regroupent beaucoup plus de personnes ? Aujourd’hui, c’est un droit des enfants qui est bafoué, le droit à l’éducation, parce que tout simplement on s’en fiche de l’éducation. On parle des cours en ligne. Moi, je n’ai même pas de poste radio, comment je peux avoir la télévision pour que mes enfants suivent ces cours ? Pensez vous que c’est tout le monde qui a les téléphones Androïd pour se connecter à l’internet ? Ils veulent tout simplement bafouer l’éducation des enfants. Il ferait mieux d’ouvrir les classes maintenant », martèle-t-il.

De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com

Tél. : 00224 620 24 15 13

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