La journée mondiale du donneur de sang a été célébrée dans le dimanche dernier, 14 juin 2020, à travers le monde. Mais, en raison de la pandémie du Coronavirus qui touche toute la planète, aucune cérémonie n’a été organisée à cet effet. En Guinée, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a pu mobiliser 90 poches de sang grâce à ses partenaires, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est dans un contexte marqué par la pandémie du Coronavirus que l’humanité a célébré la journée mondiale du donneur de sang. Une occasion qui doit être mise à profit par les autorités nationales pour remercier les personnes qui s’investissent dans le don de sang pour sauver des vies.
Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) n’est pas resté bras croisés. Selon son directeur, Dr Niankoye Yves Haba, l’existence du coronavirus n’a pas empêché de procéder à une collecte de près de 100 poches de sang. « Nous sommes passés par les associations, les structures partenaires qui nous appuient au quotidien, la Croix Rouge, l’association nationale des donneurs de sang de Guinée, mais aussi la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Guinée dans l’optique de travailler dans le cadre du thème qui a été retenu « du sang sécurisé pour sauver des vies ». Puisque nous sommes avec cette pandémie, il y a d’énormes difficultés actuellement de mobilisation pour collecter le sang. Il fallait donc mettre cette occasion à profit pour rappeler non seulement aux donneurs habituels la nécessité de continuer à donner le sang malgré la Covid-19 mais aussi inciter les associations à faire appel à de nouvelles personnes à travers la sensibilisation pour leur dire qu’il y a nécessité de continuer à donner le sang pour que les gens qui ont besoin du sang puissent en bénéficier. Jusqu’à la date d’aujourd’hui (lundi 15 juin), nous sommes à environ 90 poches de sang collectées », a-t-il indiqué.
Selon Dr Niankoye Yves Haba, les difficultés de collecte se sont multipliées en cette période de crise sanitaire marquée par la pandémie du Coronavirus. « De façon annuelle, pour toute la Guinée, nous avons besoin d’environ 280 milles poches de sang pour pouvoir couvrir l’ensemble des besoins du pays. Le Centre National de Transfusion Sanguine utilise le tiers de ce besoin et le reste est reparti à l’intérieur du pays. Nous avions des difficultés avec le don de sang, il y a un contexte particulier qui vient s’ajouter. Et donc, les difficultés s’accroissent. Et cette fois-ci, ce n’est pas la Guinée seule, c’est l’ensemble des pays du monde, toutes les structures de transfusion sanguine sont affectées. D’habitude, le manque de sang se fait sentir dans les structures sanitaires du pays mais cette fois-ci, c’est encore pire », a-t-il laissé entendre.
Malgré cette faible collecte, le directeur du CNTS a rassuré que toutes les structures sanitaires du pays possèdent un minimum de stock pour les cas d’urgence. « Mais, qu’à cela ne tienne, puisque toutes les structures ont des moyens de conservation, toutes les structures ont les moyens de collecte de sang. Le minimum est mis en place dans toutes les structures du pays. Donc, tous les cas d’urgence peuvent actuellement être pris en charge. C’est la quantité suffisante pour couvrir tous les besoins qui n’est pas là. Donc, les parents sont obligés d’être mis à contribution en donnant du sang de remplacement ».
Pour ce qui est de la protection des donneurs de sang, Dr Niankoye Yves Haba a indiqué que tout est mis en œuvre pour parer à toute éventualité. « Pour entrer ici, vous êtes obligés de faire le lavage des mains, de participer à la prise de température et vous donnez également vos noms, contacts et tout. Quand vous entrez aussi dans le bâtiment, nous avons pour ceux qui donnent le sang, une batterie de critères. Quand vous allez chez le médecin qui fait la sélection des donneurs, il a l’obligation de prendre votre température, de vous demander si vous n’êtes pas un sujet contact suivi par l’ANSS et savoir si des cas de Covid-19 n’ont pas été déclarés dans votre famille. Il y a ces procédures de sélection et quand nous prélevons le sang, nous avons aussi dans le cadre de l’hémo-vigilance, des fiches pour nous rendre compte si quelqu’un qui a été transfusé, après n’a pas développé la maladie. Toutes ces mesures visent à protéger non seulement ceux qui fréquentent le service pour faire don de leur sang mais aussi pour protéger ceux qui vont recevoir le sang ».
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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