Présidentielle au 18 octobre 2020 : « ça ressemble à un effet d’annonce » (Jacques Gbonimy)

Jacques Gbonimy
Jacques Gbonimy, président de l’UPG

Comme annoncé précédemment, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) propose la date du 18 octobre 2020 pour la tenue du premier tour de la présidentielle en Guinée. Le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), Jacques Gbonimy, émet des doutes sur la tenue de ce rendez-vous compte-tenu de plusieurs facteurs. Il l’a dit au téléphone d’un reporter de Guineematin.com ce samedi, 20 juin 2020.

Les réactions se multiplient au niveau des états-majors des partis politiques censés présenter des candidats pour la présidentielle dont la date doit être entérinée par le président Alpha condé.

Le choix de cette date est critiqué par l’opposition politique, à l’image de Jacques Gbonimy, président de l’UPG, qui dénonce une décision unilatérale de la CENI :

« C’est vrai que la CENI a retenu la date du 18 octobre pour la tenue du 1er tour ; mais pratiquement, sur le terrain, rien ne se prépare. Nous voyons que cela ressemble à un effet d’annonce. En fait, ce qui serait important et intéressant pour la CENI, c’est de regrouper d’abord les acteurs concernés par le processus électoral et de discuter avec eux parce que faire un chronogramme sans ces acteurs, sans connaître les besoins réels de ceux qui doivent compétir, n’est pas une chose qui arrange et la CENI, et la nation.

Déjà, ils annoncent une révision du fichier électoral de quinze jours en voulant prendre les 2.499.000 personnes qui ont été écartées par les recommandations de la CEDEAO, ensuite ceux qui auront 18 ans révolu. Mais, c’est un nombre important qu’on ne peut pas prendre en quinze jours.

En Guinée, le problème a toujours été sur la révision de cette liste électorale. Tant que cette liste est de cette façon et on essaye de régler les problèmes ponctuellement, on aura toujours une liste électorale bancale. Donc, c’est bon de dire 18 octobre ; mais, il faut aussi discuter avec les acteurs.

C’est vrai que le dernier mot revient au président de la République, quand il est rassuré que la date peut tenir, il prend le décret. Mais, il n’est pas bon qu’on avance une date comme ça sans qu’on ne puisse connaître les détails de ce chronogramme. Donc, pour moi, ce n’est pas rassurant d’avancer une date sans connaitre les préoccupations des acteurs majeurs qui vont être candidats à ces élections ».

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

Facebook Comments Box