Recrudescence du viol en Guinée : le plaidoyer du club des jeunes filles leaders

Kadiatou Konaté, secrétaire générale du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée

Le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG) est vivement préoccupé par la montée en puissance du phénomène de viol en Guinée. L’organisation de défense des droits des jeunes filles s’est prononcée sur la question au cours d’une conférence de presse animée hier, jeudi 2 juillet 2020, à Conakry, a constaté Guineematin.com à travers de ses reporters.

Depuis quelques mois, le viol est devenu un véritable phénomène en Guinée. Des petites filles sont très souvent victimes d’abus sexuels tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Une situation qui préoccupe profondément le club des jeunes filles leaders de Guinée, engagé dans la défense des droits des jeunes filles.

Kadiatou Konaté, secrétaire générale du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée

« Au sein du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, nous sommes actuellement débordées tant avec nos antennes à l’intérieur du pays qu’à Conakry. La preuve est qu’avec l’adjudant-chef Bernard Tenguiano, commandant de la brigade spéciale des personnes vulnérables, depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, on a géré plus de quinze (15) cas de viol de manière directe. Et ça, ce sont des victimes qui ont accepté de dénoncer. Mais, ça ne veut pas dire que ce sont elles seules qui ont été victimes de viol. Quand on va plus loin, nous sommes avec des filles qui n’ont pas encore accepté de dénoncer, qui n’ont pas encore accepté qu’on envoie les dossiers au niveau des juridictions compétentes », a indiqué Kadiatou Konaté, secrétaire générale du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée.

Mais, dans son combat visant à rendre justice pour les filles victimes de viol, le club des jeunes filles leaders de Guinée rencontre plusieurs difficultés. « Il y a assez de cas de viol qu’on transfère au niveau des juridictions compétentes. Mais à la suite, on n’a pas l’accès qu’il faut pour nous permettre de les suivre. En plus, les traitements des dossiers de viol prennent assez de temps. Le monsieur supposé être à la maison centrale ou quelque part avant son audition, après on se rend compte qu’il s’est retrouvé dans les rues », a déploré Kadiatou Konaté.

Pour rendre efficace le combat contre le phénomène de viol, le club des jeunes filles leaders de Guinée plaide pour la mise en place d’un fonds qui permettra la prise en charge médicale des victimes et la création par le ministère de la justice, d’une base de données des personnes condamnées pour viol.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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