Les fondateurs des écoles privées chez Kassory : « nous avons parlé de la formation… »

Mohamed Lamine Fofana, fondateur du complexe scolaire Lambadji et président de l'association des fondateurs des écoles privées de Guinée
Mohamed Lamine Fofana, fondateur du complexe scolaire Lambadji et président de l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée

L’association des fondateurs des écoles privées de Guinée (AFEPGUI) a été reçue hier, mardi 7 juillet 2020, par le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana. Les acteurs de l’enseignement privé ont mis l’occasion à profit pour exprimer leurs préoccupations au chef du gouvernement guinéen, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Cette rencontre intervient un peu plus d’une semaine après la réouverture partielle des écoles, qui étaient fermées depuis trois mois, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus. Elle a permis aux promoteurs des écoles privées d’aborder plusieurs points qui les préoccupent avec le Premier ministre.

« Nous avons parlé de la formation de nos enfants, la formation des formateurs, la qualité de la formation, la carte géographique des écoles, la mise en place d’un cadre de concertation permanent entre le gouvernement guinéen et le secteur privé éducatif, le respect des textes régissant la création et le fonctionnement des écoles privées et en dernier ressort, on a parlé d’inclure les écoles privées dans le plan de riposte au Covid-19. Parce que nous sommes aussi impactés ou plus qu’impactés que beaucoup de secteurs qui sont pris en charge par l’Etat pendant que les écoles privées n’ont pas reçu le même soutien », a indiqué Mohamed Lamine Fofana, le président de l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée.

Après avoir écouté les acteurs de l’enseignement privé, qui ont exposé la situation de leur secteur, le chef du gouvernement a donné des instructions visant à faire face aux préoccupations évoquées. « Il a instruit le ministre de l’éducation nationale à prendre certaines mesures et à nous trouver un cadre de concertation par exemple trimestriel. Ça c’est un grand pas parce qu’on se plaignait souvent que nous ne sommes pas consultés par rapport aux décisions administratives et gouvernementales. Ils prennent des décisions qui tombent sur nous pendant que nous avons nos plans d’action, nous sommes sur le terrain, et d’un seul coup on arrête les cours sans nous consulter », a dit monsieur Fofana.

Évoquant la grève lancée récemment par le syndicat des enseignants du privé de Guinée (SYNEPGUI), le président de l’AFEPGUI indique que cette crise a été gérée individuellement par les écoles. « Nous avons su nous y prendre dans la gestion de cette crise avec les enseignants qui voulaient se révolter. On a demandé aux fondateurs individuellement chacun dans son école, de gérer la situation à l’interne parce que chacun connait sa situation financière, connait son personnel. Donc, ce n’est pas à l’association d’aller dans chaque école pour gérer ça.

On a demandé à chaque fondateur de tout faire pour que la reprise soit effective pour les classes d’examen et préparer pour les classes intermédiaires. Ça c’est la première chose. La deuxième chose, c’était de faire en sorte qu’il n’y ait pas de cris, pas de violence au sein des écoles. Et la troisième chose, c’est de prendre des mesures idoines pour la protection sanitaire », a fait savoir Mohamed Lamine Fofana, fondateur du complexe scolaire Lambanyi.

En ce qui concerne le paiement des frais de scolarité qui suscite du bruit à Conakry, le président de l’association des fondateurs des écoles privées apporte des précisions. « C’est un programme, un plan d’étude qui est là que nous vendons aux parents. Et par conséquent, on fixe la scolarité qui est de neuf mois. On a passé trois mois sans étude, mais dites-vous que la majeure partie des écoles ont fourni des efforts pour donner des cours à distance malgré les cours de télé-enseignement du gouvernement. Mais en plus, les enseignants ont fait des cours qui ont été photocopiés et envoyés aux enfants à domicile.

Mais qu’à cela ne tienne, l’année scolaire va de septembre ou d’octobre jusqu’à juin, et on a fait trois mois sans venir à l’école physiquement. Mais au moment où devait aller en vacances, nous sommes en train d’étudier, nous sommes en train de travailler. Si ces trois mois-là sont travaillés, ça compense les mois passés. Donc, les parents doivent payer ces trois mois pour que nous puissions payer nos travailleurs. Nous demandons aux parents de fournir des efforts, de faire des sacrifices pour que les enfants reçoivent les cours et qu’ils soient évalués », a lancé Mohamed Lamine Fofana.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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